Interview
Publié le 17/06/2014 à 16h28 par Alexia
Hossein Amini
Crédits photos : Allociné
Réalisateur, Scénariste
Filmographie sélective :
"Two Faces of January" (Cinéma - 2014)
"47 Ronin" (Cinéma - 2013)
"Blanche-Neige et le chasseur" (Cinéma - eige)
A l'occasion de la sortie au cinéma le 18 juin de "The Two Faces of January" avec Viggo Mortensen et Kirsten Dunst, une table ronde a été organisée pour rencontrer le réalisateur Hossein Amini connu surtout pour avoir écrit les scénarios de "Blanche Neige et le chasseur" et "47 Ronin".
Ce film est une adaptation du roman le plus connu de Patricia Highsmith, comment avez-vous décidé de choisir ce livre en particulier, qui a la réputation d’être difficile à adapter ?
Je l'ai lu il y a très très longtemps et il n'a plus été imprimé rapidement. Je crois que 5 ans plus tard, quand j'ai essayé de le lire à nouveau car je me souvenais l'avoir adoré et m'être dit que ça ferait un bon film et je n'arrivais pas à trouver le livre mais l'adaptation n'arrêtait pas de changer dans mon esprit car ça faisait un petit moment depuis le moment où je l'avais lu et le moment où on a fait le film. Il y a plusieurs influences comme Gatbsy de Fitzgerald qui me faisait penser à un Chester différent que dans le livre, je m'en souvenais comme étant un superbe personnage aussi bien de l'extérieur qu'à l’intérieur mais dans le livre, si vous lisez le livre, ses vêtements sont en désordre... dans un sens, je pense que si j'avais lu le livre juste avant de réaliser l'adaptation, le film aurait été plus proche du bouquin mais comme il y a eu pas mal de temps entre le moment où j'ai lu le livre et où j’ai écrit le script que ça a changé et c'est devenu un peu plus personnel avec mes influences, mes inspirations...
Pourquoi avoir choisi d'adapter un livre pour votre premier film ?
J'ai toujours voulu adapter ce livre. Ce n'est pas un de ses meilleurs livres mais il y a quelque chose dans ce livre et ses personnages dont je n'arrivais pas à me détacher et surtout Chester, j'étais vraiment fasciné par lui qui me rappelle un peu Mr Ripley ou Plein Soleil. Vous suivez un psychopathe en train de faire des choses intelligentes, dangereuses... et c'est fascinant car c'est également un personnage faible avec beaucoup de qualités. Je trouve que ce monde du crime est fascinant. J'adore tous ses livres mais le fait que les personnages soient toujours à la merci des Dieux Grecs et la psychologie qui s'y trouve, m'a donné cette envie d'adapter ce livre.
Vous parlez de tragédie grecque et il y a ces deux hommes qui se battent pour la même femme et finissent par avoir une sorte de relation père/fils, comment avez-vous fait pour transcrire ça à l'écran et créer cette alchimie entre les deux acteurs ?
Je pense que Patricia était une lesbienne car elle était plus intéressée par la relation érotique entre ces deux personnages mâles qu'entre la relation avec la femme et c'est pareil dans Mr. Ripley. Quand j'ai adapté le livre, j'ai essayé de plutôt créer un triangle amoureux mais quand on l'a monté j'ai trouvé que l'on trouverai toujours les deux hommes plus fascinants, que leur relation était le centre de l'histoire et que Colette était plutôt la victime de ces deux hommes, de leurs égo et de leurs envies de puissance mais qu'elle est également la seule personne qui les réunit.
Nous remercions Hossein pour avoir pris le temps de réaliser cette interview.
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