Interview
Publié le 27/09/2016 à 22h31 par Grégory
Olivier Soler
Crédits photos : Julie Haddad
Acteur, Scénariste
Filmographie sélective :
"Choses Secrètes" (Cinéma - 2002)
"La Sainte Victoire" (Cinéma - 2008)
"Un Village Français" (Série - 2010)
"Le Monde de Fred" (Cinéma - 2014)
Présent dans les saisons 3, 4, 5, 6 et 7 de "Un Village Français" et dans le long métrage "Le Monde de Fred" dans le rôle du personnage principal, nous avons eu la possibilité de poser quelques questions à l'acteur Olivier Soler
Comment avez-vous débuté votre carrière dans le cinéma ?
Il y a eu ma rencontre avec Todd Kimmelman qui réalisait une série en Caroline du Nord, je n’étais pas acteur à l’époque... Rentré en France, j’ai rencontré quelques réalisateurs tels que Martin Provost, j’ai commencé par des petits rôles, puis des courts métrages... Pareil à la télé... Mais je pense n’avoir réellement commencé à faire ce métier qu'après avoir pris conscience de ce que j’avais à exprimer. En 2002, je tourne "Choses secrètes" de Jean-Claude Brisseau dans lequel je suis remarqué, et dans le même temps une ou deux séries qui me ramènent pas mal de contacts, et puis il y a eu un prix d’interprétation pour "Pour le temps que ça Dure"...
Pour quelles raisons souhaitiez-vous devenir un acteur ?
Pour raconter des histoires. Peut-être aussi un peu pour échapper à une part de ma réalité. Lorsque qu'une histoire, une scène, une situation me renvoie à ma propre expérience, je reconnecte avec les fondements de ce désir.
Vous incarnez de nouveau le rôle de Loriot dans la nouvelle saison de la série "Un Village Français", parlez nous un peu de votre personnage et de ce qui nous attends dans la dernière saison ?
Les six premiers épisodes de cette septième et ultime saison ont été un vrai plaisir à la lecture. Non seulement la tension et la dramaturgie ne "retombent" pas, mais une fois de plus, Frédéric Krivine et son pôle d’auteur ont su donner de nouveaux ressorts et de nouvelles trajectoires aux personnages. En termes de surprises, le moins que l’on puisse dire c’est que les téléspectateurs vont être servis.
Vous êtes acteur mais aussi scénariste. Quel métier préférez-vous ? Et pourquoi ?
En tant qu’acteur, si l’on a la chance de jouer un texte fort, un personnage intéressant quelque soit le film, un drame ou une comédie, il n’y a qu’à se laisser porter, accepter ce qui lui arrive et savoir le retranscrire. Le lien est plus direct, plus instinctif. En tant qu’auteur, "La seule certitude que j’ai, c’est d’être dans le doute", cette phrase de Desproges colle assez bien avec mon ressenti. Je n’ai pas forcément de doute sur l’histoire que je veux raconter mais souvent sur les choix liés à la façon de le faire.
Quel est votre meilleur souvenir de tournage ?
Il y en a plusieurs mais je pense à la liberté ressentie lors du tournage du "Monde de Fred", le long-métrage de Valérie Muller-Preljocaj sorti en 2014, ou encore sur le tournage de "Pour le temps que ça dure", de Cyril Bedel. Durant ces deux expériences, le réel se mêlait à la fiction, la fiction collait à des aspects personnels de mon existence. Tourner des choses qui ont du sens... quand à des souvenirs précis, il y en a tellement. Certains fous rires sur "Un Village Français" resteront parmi les meilleurs...
Avec quel réalisateur ou quelle réalisatrice aimeriez-vous travailler ? Et pourquoi ?
Xavier Giannoli, Arnaud Desplechin, Olivier Assayas, Xavier Durringer et puis Jacques Audiard bien sûr, Benoit Mariage... Il y en a d’autres encore. Pourquoi ? Parce que j’aime chacun de leur univers. J’aimerai aussi retrouver Jean-Philippe Amar et Philippe Triboit, sur petit ou grand écran.
Avec quel acteur ou quelle actrice aimeriez-vous travailler ? Et pourquoi ?
Chez les femmes, Juliette Binoche ou Suzanne Sarandon, chez les hommes Denis Podalydès, Daniel Day Lewis, Kevin Spacey... Les bons comédiens, les bonnes comédiennes, ce n’est pas ce qui manque mais ceux là ont une façon particulière à mes yeux d’incarner, de laisser vivre "l’autre" sans totalement s’effacer. Je ne crois pas au mythe de l’acteur qui est ce qu’il joue, je pense plutôt que le rôle rattrape celle ou celui qui sait rester suffisamment ouvert.
Si on vous avait donné la possibilité d'interpréter le rôle de votre choix (film ou série), ça serait lequel et pourquoi ?
C’est compliqué. Ce qui a été bien fait est indéboulonnable. Le personnage de Gérard Lanvin dans "Une étrange affaire" est relativement touchant. Il se retrouve sous le jouc affectif de celui joué par Piccoli. Je pense qu’il y a encore des choses à explorer là-dedans. Mais je crois que le personnage de Peter Sellers dans "Bein there" reste celui qui me plait le plus. Tout comme celui qu’incarne Kevin Spacey dans "American Beauty", ou encore celui de Patrick Dewaere dans "Un Mauvais fils". Adolescent c’était Bob De Niro dans "Taxi Driver", Mel Gibson dans "Mad Max"... Les gens qui nous inspirent sont ceux dont on se nourrit. Pourquoi ces rôles-là ?... parce que j’aime les antihéros.
Quels sont vos futurs projets ?
Je travaille avec Florence Strauss et Oriane Bonduel sur le scénario d’un long-métrage, une comédie sous forme de "revival" d’un film phare des années 80. Une idée que j’avais en tête depuis longtemps. Il y aura dans quelques mois le tournage des derniers épisodes du Village et puis la sortie d’un film, un autre, une expérience baptisée "Vive la crise". Il y a également quelques projets en gestation.
Que souhaiteriez-vous laisser comme message à tous vos fans ?
Je vends une cafetière ayant appartenue au Général de Gaulle et une chaise en plastique dédicacée "Jean Gabin", contactez-moi via Facebook.
Nous remercions Olivier pour avoir pris le temps de réaliser cette interview.
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