Le richissime américain Philip Stevens a décidé d’exposer sa collection d’œuvre d’art dans sa résidence de Palm Beach et d’en faire un musée. Son avion privé, un Boeing 747, transporte toute sa collection, ainsi que de nombreuses personnalités amateurs d’art. Mais quand l'avion est détourné par des pirates de l'air, qui convoitent les trésors contenus dans les cales, c’est le drame : le Boeing 747 s'écrase au milieu du triangle des Bermudes. L'avion coule lentement et échoue sur un banc de sable, à plusieurs mètres de profondeur…

Troisième avatar de la saga Airport, "Les Naufragés du 747" tente de renouveler une franchise qui, lancée dans au début des années 70, peine à trouver une nouvelle dynamique.
Alors que les premiers épisodes se concentraient sur des catastrophes en plein vol (l'alerte a la bombe et la collision en plein vol) cette fois-ci, les passagers du Boeing vont tenter de survivre à un amerrissage forcé.
Comme pour les volets précédents, le scénario reprend une trame assez classique et présente une galerie de personnages haut en couleur supporté par un casting solide. Le principe du film chorale reste la marque de fabrique de la franchise, le fil rouge entre chaque film étant tenu par Georges Kennedy en contrôleur aérien qui reprend le rôle de Joe Patroni.
A l'embarquement, nous retrouvons donc le grand Christopher Lee, Jack Lemmon, James Stewart ou encore Lee Grant. Chacun tentant d’interpréter son rôle avec plus ou moins de talent en fonction de leur temps de présence (la plupart n'ayant qu'une petite apparition et leur nom servant essentiellement à rendre l'affiche plus luxueuse).
La structure narrative reprenant le schéma très classique du genre, il ne faut pas s'attendre à une révolution avec ce troisième opus, mais la réalisation de Jerry Jameson impose un rythme différent (le réalisateur travaillant essentiellement pour la télévision) et apporte une nouvelle dynamique à un genre qui a tendance à faire du remplissage entre les scènes d'actions pures.
L'idée la plus intéressante étant de transformer la catastrophe aérienne en sauvetage maritime. Cela permet au metteur en scène d’éviter quelques écueils des précédents films (scènes de couloirs interminables, sous intrigues poussives,..).
Même si le film n'est pas exempt de défauts techniques (faux raccords, incohérences,..), "Les Naufragés du 747" est surement le meilleur opus de la franchise grâce à son climat, la partie relevant du renflouage de l'avion reste une des plus réussies de toute la saga "Airport", autant au niveau de l’écriture que du rythme.