C’est dans l’enthousiasme que Sybille démarre l’écriture de son premier film. Actrice reconnue, elle va passer pour la première fois de l’autre côté de la caméra. Tout semble lui sourire. Ses productrices Brigitte et Ingrid sont deux personnages loufoques mais attachants et Sybille se jette avec elles dans l’aventure, mettant de côté sa vie familiale. Mais, du choix improbable des actrices, aux réécritures successives du scénario, en passant par les refus des financiers, le rêve merveilleux va se transformer en cauchemar. Incorrigible optimiste, Sybille réalisera trop tard que ses productrices fantasques et totalement déjantées vont l’entraîner dans leur folie…

En adaptant le roman "C'est le métier qui rentre" de Sylvie Testud, la réalisatrice nous offre une immersion dans l'envers du décor du cinéma et plus particulièrement la réalisation d'un premier film.

On suit donc une actrice déterminée à réaliser son premier long métrage malgré un chemin semé d'embûches pour y arriver.
S'en suivent une succession de rebondissements plus ou moins cocasses, de malentendus et de quiproquos qui arrivent à faire rire voire faire sourire le spectateur.
Surtout que le trio principal d'actrices est formidable et nous embarque tout du long. S. Testud campe une actrice tiraillée entre son amour du cinéma et celle de sa famille, J. Balasko est comme folle dans le rôle d'une femme déchaînée et survoltée prête à tout pour produire un film, et Z. Breitman essaye tant bien que mal de faire face à son acolyte tout en étant elle aussi un peu délurée. Et ce trio est certainement l'atout principal du film.

Concernant l'histoire, elle reste très simple mais en même temps très révélatrice des difficultés rencontrées pour produire un premier film. Certes, certaines scènes ne sont pas toutes parfaites et manquent de panaches et de renouveau mais l'ensemble reste divertissant où l'on passe un bon moment de détente sans prise de tête.

Une comédie sympathique qui nous montre que le cinéma n'est pas qu'une partie de plaisir tous les jours.