Critique film
Publié le 03/11/2016 à 19:08 par Ciné Vor
Colonia

7,5 /10
Chili, 1973. Le Général Pinochet s'empare du pouvoir par la force. Les opposants au coup d'Etat descendent dans la rue. Parmi les manifestants, un jeune couple, Daniel photographe et son ami Lena. Daniel est arrêté par la nouvelle police politique. Il est conduit dans un camp secret, caché dans un lieu reculé au sein d'une secte dirigée par un ancien nazi. Une prison dont personne n'est jamais sorti. Pour retrouver son amant, Lena va pourtant rentrer dans la Colonia Dignidad.
Le cinéaste allemand Florian Gallenberger du troublant, mais efficace film historique "John Rabe : le juste de Nankin", réalise son quatrième film et dirige pour la seconde fois le très bon comédien Daniel Brühl ("Goodbye Lenin !" , "Inglourious Basterds") qui avait joué dans les films "Honolulu" et le fameux "John Rabe".
Aux côtés de cet excellent comédien allemand, nous retrouvons une jeune femme déjà très célèbre de par le monde, en la personne d’Emma Watson, ex Hermione de la saga "Harry Potter". Et c’est complètement conquis par le jeu et le charme de la comédienne devenu femme que nous nous retrouvons plongé dans une aventure captivante.
L’intrigue se penche sur des faits réels ayant eu lieu lors de la révolution chilienne, sous la dictature de Pinochet. Une incursion dans une colonie agricole sectaire du nom de "Colonia Dignidad", dirigée et commander par Paul Schäfer, un ancien nazi se présentant comme un guide spirituel. Je voyais mal, comment Emma Watson féministe engagée aurait pu refuser un tel rôle. Ici, on lui offre l’opportunité d’être la femme combative et courageuse qu’elle est dans la vie de tous les jours, mais dont les rôles de cet ordre demeurent encore très rares au cinéma.
Elle offre pour le coup une prestation des plus remarquables, élégante, touchante et éloquente.
C’est à travers une reconstitution minutieuse du camp, que se déroule cette intrigue palpitante, tendue et nerveuse. Une parenthèse horrifique méconnue et pourtant ancrée dans l’histoire du Chili, qui se trouve ici propulsée à l'écran par une romance fictive se déroulant pendant la révolution chilienne et qui séduit le spectateur par l’attachement immédiat aux personnages, la force, le courage et la malice qu’ils devront décupler pour tenter de se retrouver.
Hormis l'histoire d'amour qui forge l'intrigue, rien est tendre dans ce thriller, on y découvre la torture de l’âme et les abus physiques qu'ont subis bon nombre d'êtres humains, adultes comme enfants, des actes qui viennent éclaircir un des faits méconnus du régime de Pinochet, dévoilant un constat douloureux que nous découvrons de manière crispée, mais saisissante à travers un combat dans l’antre du diable.
Franchement, je n’avais pas vu de film aussi réussi sur l’environnement sectaire depuis "The Wicker Man", alors je ne peux que vous le recommander, la mise en scène est superbe, réaliste, brutale et ardente. Le casting infaillible et le ton machiavélique !
Aux côtés de cet excellent comédien allemand, nous retrouvons une jeune femme déjà très célèbre de par le monde, en la personne d’Emma Watson, ex Hermione de la saga "Harry Potter". Et c’est complètement conquis par le jeu et le charme de la comédienne devenu femme que nous nous retrouvons plongé dans une aventure captivante.
L’intrigue se penche sur des faits réels ayant eu lieu lors de la révolution chilienne, sous la dictature de Pinochet. Une incursion dans une colonie agricole sectaire du nom de "Colonia Dignidad", dirigée et commander par Paul Schäfer, un ancien nazi se présentant comme un guide spirituel. Je voyais mal, comment Emma Watson féministe engagée aurait pu refuser un tel rôle. Ici, on lui offre l’opportunité d’être la femme combative et courageuse qu’elle est dans la vie de tous les jours, mais dont les rôles de cet ordre demeurent encore très rares au cinéma.
Elle offre pour le coup une prestation des plus remarquables, élégante, touchante et éloquente.
C’est à travers une reconstitution minutieuse du camp, que se déroule cette intrigue palpitante, tendue et nerveuse. Une parenthèse horrifique méconnue et pourtant ancrée dans l’histoire du Chili, qui se trouve ici propulsée à l'écran par une romance fictive se déroulant pendant la révolution chilienne et qui séduit le spectateur par l’attachement immédiat aux personnages, la force, le courage et la malice qu’ils devront décupler pour tenter de se retrouver.
Hormis l'histoire d'amour qui forge l'intrigue, rien est tendre dans ce thriller, on y découvre la torture de l’âme et les abus physiques qu'ont subis bon nombre d'êtres humains, adultes comme enfants, des actes qui viennent éclaircir un des faits méconnus du régime de Pinochet, dévoilant un constat douloureux que nous découvrons de manière crispée, mais saisissante à travers un combat dans l’antre du diable.
Franchement, je n’avais pas vu de film aussi réussi sur l’environnement sectaire depuis "The Wicker Man", alors je ne peux que vous le recommander, la mise en scène est superbe, réaliste, brutale et ardente. Le casting infaillible et le ton machiavélique !



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