Deux geeks chevelus s'ennuient ferme dans leur bled paumé et décident de créer leur propre groupe de métal. Mais une mystérieuse partition sur laquelle ils ont mis la main va briser cette relative quiétude : quelques notes jouées suffisent à déchaîner les enfers sur leur petite ville.

Film efficace, drôle et sanglant, ce direct-to-video aux allures de "Tucker & Dale fightent le mal" ou encore "Tenacious D in The Pick of Destiny" emporte notre âme dans un univers rock métal fracassant entre comédie et film d’horreur habilement assortis.

Le cinéma néo-zélandais a pour habitude de produire quelques petites merveilles du genre, je pense notamment aux cultissimes films de Peter Jackson qui ont su lancer sa carrière, rappelez-vous les fameux "Bad Taste" et "Braindead" dans lesquels régnait un humour plutôt hard sur des fleuves d’hémoglobines. Dans ce "Deathgasm", l’univers geek et rock métal font une rencontre inédite qui va les mener à une guerre sanguinaire contre les forces du mal.

Tous les clichés identifiables du heavy métal sont appliqués, bracelets cloutés, cheveux longs, tenues noires et têtes de mort, habillent nos héros sans cesse en train de s’épanouir en arborant les cornes du diable ou en jouant de la musique follement démoniaque. S'il parait logique que l'univers du cinéma d’horreur et du rock métal étaient fait pour se rencontrer, il semble toutefois plus inattendu que l’on y croise un certain humour (geek). Jonché de blagues, pas toujours redondantes, mais dans leur ensemble assez sympathiques, le film se dévoile comme étant une assez bonne surprise. On se marre, sans se moquer des personnages, mais plutôt des situations, on rit des scènes trash qui allient sang, sexe et rock’n’roll et surtout... bah, on se marre !

Tout n’est pas parfait, si on attend évidemment l’orgasme promis dans le titre, le film repose surtout sur de bonnes ambitions, mais patauge par moments entre le fun et l’envie de proposer quelque chose de rétro (années 80) à travers ses techniques d’effets spéciaux. Si on y trouve facilement son petit plaisir, c’est parce que l’on sent assez nettement le petit budget, l’odeur d’un premier film et les nombreux hommages au cinéma de série B.

Dans l’ensemble, on s’éclate et on apprécie le ton décalé, furieux et horrifique offrant un film idéal pour une fin de soirée entre potes.