Critique film
Publié le 30/11/2016 à 11:31 par Kévin Aubin

Divines

Affiche
10 /10
Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien.
En ce début de rentrée, le cinéma français nous offre un drame d'une puissance cinématographique rare.

Ce très beau film engagé est une première réalisation pour Houda Benyamina. Et avec courage et détermination, elle a réussi un véritable tour de force. Il n'est pas chose aisé de réaliser un premier long-métrage et quand on voit le résultat on peut être fier du cinéma français.

Souvent critiqués voire mal-aimés, les films made in France se ressemblent presque tous et peu d'entre eux sortent du lot. Alors quand on a l'occasion de voir un tel travail accompli, on ne peut qu'être admiratif et dire que le cinéma français est loin d'être "has been".

Pour en revenir au film, l'histoire peut paraître déjà vue mais elle regorge d'idées formidablement portées à l'écran. Plusieurs thèmes sont ainsi abordés : la chronique familiale, la vie des banlieues, l’insouciance de la jeunesse, l'amour, l'amitié, ... La vie vue de la plus belle des façons, la vraie, celle que l'on veut cacher et ne pas montrer aux yeux du monde.

La réalisatrice constate sans être pour autant révoltée.
A l'écran, il n'y a pas de violence gratuite mais une violence montrée certes durement, mais nécessaire tant sur le plan physique que psychologique.

Et que dire du casting, parfait en tout point, composé uniquement de jeunes actrices novices avec quelques figures masculines mais reléguées ici au second plan.
Mention spéciale à la jeune Oulaya Amamra qui explose littéralement l'écran et qui arrive à mener le film sur ses épaules tout du long.

Quant à la réalisation elle est très soignée avec notamment des images bluffantes de réalisme et des musiques en parfait accord avec chacune des scènes du film.
Le spectateur se retrouve embarqué dans un périple où le facteur humain est de mise avec une atmosphère tantôt réjouissante tantôt anxiogène.

Je pourrai parler plus longuement de ce qui est l'un de mes coups de c½ur cinématographique de cette année 2016.

Je vous laisse donc le soin d'apprécier autant que moi si ce n'est plus de cette ½uvre du 7ème art à voir absolument.
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