McFayden invite deux de ses anciens copains de fac, Duller et Talbot, dans sa vaste demeure à la campagne pour une partie de chasse. Mais bientôt, Talbot est en proie à des hallucinations...

Petit film d'horreur indépendant sorti en 1974 sous l'impulsion de Stephen Weeks. Cette histoire de fantômes nous embarque dans l'Angleterre des Années trente. McFayden invite ses amis dans une grande demeure victorienne qui semble ne pas avoir été habitée depuis longtemps. Ils doivent passer leur temps entre partie de chasse et Tennis mais l'ambiance se dégrade rapidement. La relation entre les trois amis se tend. Le manoir lugubre finit par avoir un effet étrange sur ses nouveaux habitants.

Entre cauchemar éveillé et hallucinations, les esprits se troublent. Pensant d'abord à une mauvaise blague de McFayden (Murray Melvin), Duller (Vivian mackerell) et Talbot (Larry Dann) commencent à avoir de sérieux doutes sur leur santé mentale. L'histoire familiale obscure de la demeure prend progressivement le pas sur une réalité de plus en plus floue. En découvrant une très vieille poupée en porcelaine, Talbot ne sait pas encore qu'il vient d'ouvrir des portes ouvrant sur un passé étrange. Un chemin qui lui fera revivre les scènes chocs qui hantent encore les lieux.

Loin de l'horreur frontale des années soixante-dix, Stephen Weeks distille avec parcimonie les éléments fantastiques de son film pour créer une ambiance pesante et malsaine. Mélangeant les événements passés et présents, il trouble la vision de ses spectateurs et instille un malaise aussi profond que celui que peuvent ressentir les trois amis, isolés dans la maison. Il se permet ainsi de faire monter la pression jusqu’à un dénouement final qui laissera, comme tout bon film de fantômes, de nombreuse questions en suspens.

Soutenu par le score musical de Ron Geesin (qui collabora avec les Pink Floyd), un casting solide (dont Marianne Faithfull et Barbara Shelley) et une mise en scène portée par une véritable envie de réaliser une histoire de fantômes à l'ancienne, Stephen Weeks livre une œuvre qui a traversé le temps et qui mérite d'être redécouverte.