Critique film
Publié le 23/05/2015 à 23:11 par Fred
Ghoul

6 /10
8 Juin 1984. La vie d'une petite ville minière se trouve bouleversée par la disparition de deux lycéens. Cet évènement tragique va faire remonter à la surface un drame et d'anciennes légendes oubliées, trois jeunes adolescents décident d’enquêter...
En ce début d'été, Timmy, Steve et Doug profitent de leurs vacances entre comics (clin d’½il à Creepshow) et réunion dans leur grotte secrète. Dans la petite ville, qui connut un drame plusieurs années auparavant suite à un accident qui tua plusieurs mineurs, la vie a repris son chemin mais la catastrophe hante toujours les habitants et les sous-terrains. Les langues vont se déliées lorsque va survenir la disparition de deux lycéens ; une ancienne légende raconte qu'un être vit sous la ville dans les méandres formées par les ruines de la mine. L’amitié profonde des trois adolescents va leur permettre de vaincre le mal qui vit sous leurs pieds et s'insinue jusqu'aux recoins les plus intimes de leur vie. Au delà du pur film d'horreur, le vrai sujet du film est l'enfance. Sujet complexe et risqué, Greg Wilson nous dépeint une ville où la culpabilité et la violence ont perverti les adultes. Victimes expiatoires, les enfants se retrouvent en première ligne du mal profond qui ronge les habitants (alcoolisme, inceste...). La réalisation, plutôt subtile, permet au metteur en scène de traiter un sujet sensible sans tomber dans le pathos ou le voyeurisme de mauvais goût.
Le lien brisé entre l'enfance et le monde des adultes est clairement un thème central du film. Une scène est particulièrement représentative de cette idée, la discussion entre un fils et sa mère, le visage de celle-ci étant totalement déformé par le reflet d'un miroir brisé (l'adulte perd son identité et donc se perd lui-même). La Ghoul du titre, plus que le monstre rampant dans l'ombre, devient le symbole du côté obscur de chaque être humain.
Le scénario, parfois caricatural dans la construction de certains personnages, aurait mérité d’être plus étoffé. Malgré un budget restreint et avec quelques belles idées visuelles, Greg Wilson nous livre ici une jolie adaptation fortement influencée par Stephen King ("Ça", "Stand by me"...).
Le lien brisé entre l'enfance et le monde des adultes est clairement un thème central du film. Une scène est particulièrement représentative de cette idée, la discussion entre un fils et sa mère, le visage de celle-ci étant totalement déformé par le reflet d'un miroir brisé (l'adulte perd son identité et donc se perd lui-même). La Ghoul du titre, plus que le monstre rampant dans l'ombre, devient le symbole du côté obscur de chaque être humain.
Le scénario, parfois caricatural dans la construction de certains personnages, aurait mérité d’être plus étoffé. Malgré un budget restreint et avec quelques belles idées visuelles, Greg Wilson nous livre ici une jolie adaptation fortement influencée par Stephen King ("Ça", "Stand by me"...).


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