David Handrix, un ancien agent du SWAT forcé de faire du baby-sitting avec un acteur reconnu pour ses frasques médiatiques, doit mettre fin à leur escapade lorsque le centre d'entraînement, dans lequel les deux hommes se trouvent, est pris d'assaut par une équipe de mercenaires. La réalité dépasse bien vite la fiction et les deux hommes vont devoir s'entraider pour survivre.

Pour son deuxième long métrage, Allan Ungar s'emploie à faire revivre le cinéma d’action typique des années 80/90. En associant un acteur superstar avec de sérieux problèmes de comportement et un flic badass, couple forcé qui ne peut se supporter, le réalisateur réunit les ingrédients du buddy movie.

David Hendrix (Dominic Purcell) incarne un flic "over the top" aux méthodes musclées et expéditives. Suite à une blessure, il est écarté temporairement de son poste dans une troupe d'intervention d'élite pour intégrer la police régulière. Alors que David ne pense qu'a réintégrer son ancienne unité, on lui impose de chaperonner un acteur. En effet, Brody Walker (Cody Hackman) à de sérieux démêlés avec la justice, afin de sauver sa carrière et lui éviter la prison, son avocat réussit à négocier des travaux d’intérêts généraux dans la police. Évidemment, le caractère totalement opposé des deux hommes ne va pas faciliter leur coopération.
La situation va dégénérer lorsque l’équipe de David Hendrix se retrouve isolée dans leur centre d'entrainement, assiégé par des mercenaires prêt à tout pour s'introduire dans le bâtiment. Les policiers vont devoir faire face aux assauts répétés des militaires en attendant les secours.

Allan Ungar connait la recette qui a fait le succès du genre ; un acteur monolithique associé à un sidekick irritant car volubile et inconsistant permet de créer les situations humoristiques et une bonne dose de gunfight pour amener du suspens et de l'action. Il prend soin de prendre dans son casting des gueules pour ses seconds rôles et s'entourent de visages connus comme Danny Glover ou Stephen Lang.
Même si tout est réuni pour rappeler, avec nostalgie, un genre passé de mode, le scénario s'accommode mal du manque de rythme et d'une caractérisation parfois trop légère des personnages qui portent le film. Les sous-intrigues plombant les efforts du réalisateur pour faire monter la tension créer par les attaques répétés des mercenaires contre ce fort Alamo de fortune. On peut également y voir une référence évidente à "Assaut" de John Carpenter.

"Issue de secours" se présente comme un hommage honorable au genre, même si un découpage plus serré et une intrigue recentrer sur la survie des policiers, dans le centre d'entrainement, aurait permis à Allan Ungar de gagner en efficacité et porter son film bien plus haut.