Critique film
Publié le 08/07/2016 à 12:25 par Jules
Keeper

8 /10
Maxime et Mélanie forment un jeune couple. Amoureux, ils s’aventurent rapidement à la découverte de leur sexualité. Un jour, Mélanie découvre qu’elle est enceinte. Maxime a du mal en apprenant cette nouvelle, mais se fera vite à l’idée de devenir père. A quinze ans, Maxime et Mélanie vont devenir parent.
Le réalisateur Guillaume Senez ("Dans nos veines" 2009 - "La Quadrature du cercle" 2006) nous propose ici un film romantique de bac à sable, d’amour juvénile. Il tente par ce support de nous entraîner dans la vie de deux jeunes parents de quinze ans, et de ce que cela implique. Et la tentative est réussie. Nous rentrons directement dans le film porté par deux jeunes acteurs prometteurs Kacey Mottet Klein (Maxime) et Galatea Bellugi (Mélanie). Le film illustre les neufs mois de grossesse de Mélanie.
Dans la lignée de "L’Enfant" des frères Dardenne, "Keeper" nous montre ce que l’amour de deux personnes de ce si jeune âge, peut entraîner comme conséquences. Une grossesse. La naïveté des deux protagonistes est vraiment touchante, au point de nous mettre d’accord avec leur choix de garder leur enfant. Mais il n'y a pas d’omelette sans casser d’œufs, car à cet âge, les parents ont le droit de s’en mêler. Les parents de Maxime interprétés par Catherine Salée et Sam Louwyck sont eux, assez compréhensifs. Ils ne veulent pas être contre leur enfant. Quant à la mère de Mélanie, interprétée par Laetitia Dosch, qui est beaucoup plus salée en voyant rouge directement et en étant totalement contre cette idée. Au point de l’envoyer dans un foyer pour jeune maman.
L’évolution du film se tourne majoritairement autour du personnage de Maxime. Au début, celui-ci était terrorisé à l’idée d’avoir un enfant. Mais au fil de l’histoire, il se rendra compte de l’amour qu’il porte vraiment pour Mélanie. C’est ce qui rend attachant ce personnage. C’est un jeune gardien de but promis à un bel avenir dans le football, mais qui peu à peu fera passer sa vie de futur père avant tout. La palette émotionnelle du personnage est grande, et bien tenue par l’acteur. Le personnage de Mélanie est quant à lui, un peu plus en retrait. Nous la voyons simplement évoluer par rapport à sa grossesse. Ce que les hormones font sur son organisme… et… c’est tout… J’ai trouvé ça dommage de ne pas insister plus sur elle, alors que l’actrice porte à merveille son rôle. Le film est censé raconter la vie d’un jeune couple, mais parfois on a le sentiment que l’histoire concerne plus Maxime. C’est certainement la seule critique négative à retenir pour ce film. On est en immersion dans ce couple, mais on retiendra plus la vie de Maxime qui laisse presque tomber son avenir pour sa copine et son enfant.
Pour tout ce qui est de l’aspect visuel de ce film, je l’ai trouvé bien mené. Une vraie profondeur dans l’image. Un montage très cohérent et bien ficelé. Les émotions sont bien captées. On a la véritable sensation d’être à côtés d’eux, de vivre cette histoire avec eux. Les silences ne sont pas trop longs, ni trop courts. L’immersion est totale.
Guillaume Senez nous offre ici un film signé "la Belgique" de très grande qualité. Il a réussi à tourner une histoire banale de société, en histoire prenante, touchante, émouvante, parfois même hilarante. On entre dans ce film directement, on en sort ému.
Dans la lignée de "L’Enfant" des frères Dardenne, "Keeper" nous montre ce que l’amour de deux personnes de ce si jeune âge, peut entraîner comme conséquences. Une grossesse. La naïveté des deux protagonistes est vraiment touchante, au point de nous mettre d’accord avec leur choix de garder leur enfant. Mais il n'y a pas d’omelette sans casser d’œufs, car à cet âge, les parents ont le droit de s’en mêler. Les parents de Maxime interprétés par Catherine Salée et Sam Louwyck sont eux, assez compréhensifs. Ils ne veulent pas être contre leur enfant. Quant à la mère de Mélanie, interprétée par Laetitia Dosch, qui est beaucoup plus salée en voyant rouge directement et en étant totalement contre cette idée. Au point de l’envoyer dans un foyer pour jeune maman.
L’évolution du film se tourne majoritairement autour du personnage de Maxime. Au début, celui-ci était terrorisé à l’idée d’avoir un enfant. Mais au fil de l’histoire, il se rendra compte de l’amour qu’il porte vraiment pour Mélanie. C’est ce qui rend attachant ce personnage. C’est un jeune gardien de but promis à un bel avenir dans le football, mais qui peu à peu fera passer sa vie de futur père avant tout. La palette émotionnelle du personnage est grande, et bien tenue par l’acteur. Le personnage de Mélanie est quant à lui, un peu plus en retrait. Nous la voyons simplement évoluer par rapport à sa grossesse. Ce que les hormones font sur son organisme… et… c’est tout… J’ai trouvé ça dommage de ne pas insister plus sur elle, alors que l’actrice porte à merveille son rôle. Le film est censé raconter la vie d’un jeune couple, mais parfois on a le sentiment que l’histoire concerne plus Maxime. C’est certainement la seule critique négative à retenir pour ce film. On est en immersion dans ce couple, mais on retiendra plus la vie de Maxime qui laisse presque tomber son avenir pour sa copine et son enfant.
Pour tout ce qui est de l’aspect visuel de ce film, je l’ai trouvé bien mené. Une vraie profondeur dans l’image. Un montage très cohérent et bien ficelé. Les émotions sont bien captées. On a la véritable sensation d’être à côtés d’eux, de vivre cette histoire avec eux. Les silences ne sont pas trop longs, ni trop courts. L’immersion est totale.
Guillaume Senez nous offre ici un film signé "la Belgique" de très grande qualité. Il a réussi à tourner une histoire banale de société, en histoire prenante, touchante, émouvante, parfois même hilarante. On entre dans ce film directement, on en sort ému.


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