Critique film
Publié le 15/09/2016 à 12:17 par Ciné Vor
L'Autre

7,5 /10
1935, dans un petit village du sud des États-Unis, Niles et Holland Perry, des jumeaux entretenant un lien extrêmement fort, passent leurs journées à jouer ensemble paisiblement. Élevés par leur grand-mère Ada, celle-ci leur enseigne, "le jeu"... Débute alors une série d'accidents de plus en plus macabres...
S'il devait y avoir un film référence du cinéaste américain Robert Mulligan ("Du silence et des ombres", "Un été 42", "Une certaine rencontre") se serait sans nul doute ce petit bijou de l’angoisse qu’est "L’Autre".
Sortie en 1972, ce drame angoissant conte l’enfance et définie par des scènes frappantes les tourments du premier âge. Une plongée dans les abîmes de la terreur cousue par les déceptions, les drames, et en particulier la perte d’êtres chers.
Il est difficile d’écrire une critique sans spoiler le moindre fait de l’œuvre que l’on commente, mais c’est une règle que je m’impose, alors, je décrirais simplement ce film comme un conte qui bénéficie d’une approche sombre et machiavel du deuil. Une histoire qui pourtant, semble vouloir se déployer sous un soleil chaleureux, une ambiance et des décors dignes d’un épisode de "La petite maison dans la prairie", mais, le basculement s’avère très rapide, on y découvre une intrigue beaucoup plus tendue qu’il n’y parait. Les morts se succèdent, les personnages se dévoilent et l’aspect horrifique porté par une mélodie troublante prend rapidement le dessus.
Quelques effets de narration auraient mérité un meilleur traitement dans la mise en scène, je pense entre autres, que si le doute avait été plus longtemps suggéré, l’œuvre aurait marqué bien plus profondément et beaucoup plus longtemps les spectateurs. Bien sûr, il ne s’agit pas d’un blockbuster, l’effet spectacle n’est pas rechercher, le film assume parfaitement son statut de cinéma d’auteur dressant le portrait du bien et du mal avec une certaine adresse et un fond de poésie.
Pour ma part, ce film est brillant, il exploite parfaitement son sujet, dénonçant le rejet et la culpabilité.
"L’Autre" est un film psychologique plein d’amertume et effroyablement limpide que tout bon cinéphile devrait découvrir ou redécouvrir.
Sortie en 1972, ce drame angoissant conte l’enfance et définie par des scènes frappantes les tourments du premier âge. Une plongée dans les abîmes de la terreur cousue par les déceptions, les drames, et en particulier la perte d’êtres chers.
Il est difficile d’écrire une critique sans spoiler le moindre fait de l’œuvre que l’on commente, mais c’est une règle que je m’impose, alors, je décrirais simplement ce film comme un conte qui bénéficie d’une approche sombre et machiavel du deuil. Une histoire qui pourtant, semble vouloir se déployer sous un soleil chaleureux, une ambiance et des décors dignes d’un épisode de "La petite maison dans la prairie", mais, le basculement s’avère très rapide, on y découvre une intrigue beaucoup plus tendue qu’il n’y parait. Les morts se succèdent, les personnages se dévoilent et l’aspect horrifique porté par une mélodie troublante prend rapidement le dessus.
Quelques effets de narration auraient mérité un meilleur traitement dans la mise en scène, je pense entre autres, que si le doute avait été plus longtemps suggéré, l’œuvre aurait marqué bien plus profondément et beaucoup plus longtemps les spectateurs. Bien sûr, il ne s’agit pas d’un blockbuster, l’effet spectacle n’est pas rechercher, le film assume parfaitement son statut de cinéma d’auteur dressant le portrait du bien et du mal avec une certaine adresse et un fond de poésie.
Pour ma part, ce film est brillant, il exploite parfaitement son sujet, dénonçant le rejet et la culpabilité.
"L’Autre" est un film psychologique plein d’amertume et effroyablement limpide que tout bon cinéphile devrait découvrir ou redécouvrir.



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