Critique film
Publié le 19/09/2016 à 20:29 par Ciné Vor

La Féline

Affiche
8 /10
Après la mort de ses parents adoptifs, Irena part pour la Nouvelle-Orléans retrouver Paul, son frère ainé qu'elle n'a pas revu depuis l'enfance. Encore vierge et s'éveillant à la sexualité, elle va au contact de son frère apprendre l'histoire de sa famille et ses ancêtres. Une histoire millénaire ou sexe et sang s'entremêlent, ou l'humain et la bête ne font qu'un.
Paul Schrader, le scénariste des films "Taxi Driver" et "Raging Bull", réalise en 1982 un conte fantastico-érotique titré en France : "La Féline". Son titre original est le même qu’un des tubes du regretté David Bowie, et pour cause, cette fabuleuse mélodie envoûtante est le thème principale de la bande originale "Cat People".

Qui, de mieux à l’époque pour incarner le personnage principal du film, une femme sublime, fraîche, innocente et au regard félin que la sublime Nastassja Kinski ("Tess", "Paris Texas"). À ses côtés, on retrouve un comédien au regard bestial et au charisme sauvage et terrifiant, en la personne de Malcolm McDowell ("Orange Mécanique", "Caligula"), deux acteurs emblématiques de leur époque qui couvrent une romance malsaine et fascinante.
Alors que le grand public, pense encore que le remake au cinéma est un phénomène actuel, "La Féline" de Paul Schrader vient nous rappeler que la répétition d’une ½uvre ne date pas d’hier et que si l’ambition et l’originalité sont appliqués avec sérieux, qualité et sensualité, alors le remake peut égaler voir dépasser le titre original. Car oui, ce film est un remake, celui d’un film portant le même titre et réaliser en Amérique par le réalisateur français Jacques Tourneur en 1942.
Une reprise qui garde l’âme de son prédécesseur, mettant en avant un film qui repose sur la frustration et le questionnement des premières tentations sexuelles d’une jeune femme.

Cette version restaurée, HD, nous propose de redécouvrir une photographie aussi sensuelle que son intrigue, renforcée par un esthétique tape à l’½il qui titille habilement la rétine. L’intrigue, à la fois poétique et charnelle, offre un spectacle étourdissant, sublimé par des comédiens de talent et une bande originale envoûtante.

Entre romances, légende et horreur, "La Féline" se perd par moment dans quelques effets spéciaux aujourd’hui dépassés, mais offre un spectacle, original et stylisé.
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