Critique film
Publié le 28/12/2015 à 15:31 par Ciné Vor

Le Fils de Frankenstein

Affiche
8 /10
Après la mort du baron Henry Frankenstein, son fils, Wolf, retourne habiter au manoir dont il a hérité avec sa famille. Alors que les villageois sont toujours terrifiés par les expériences jadis effectuées par son père, Wolf fait la rencontre d’Ygor, ancien assistant du baron qui lui demande de l’aider à faire renaître le monstre de son père.
C'est le troisième film d'une saga lancée par les studios Universal, en effet, après "Frankenstein" en 1931 puis "La Fiancée de Frankenstein" en 1935, Boris Karloff prête ses traits pour la troisième et dernière fois à la créature du docteur Frankenstein en cette année 1939. L'acteur emblématique du cinéma fantastique d'antan déploie alors tout son art, sous la direction Rowland V. Lee qui fera un travail remarquable à travers l'éclairage et la mise en scène des ombres.
Photographie magnifique pour l'époque et adaptation libre, mais osée du roman de Mary Shelley, devant "Le fils de Frankenstein" on prend un plaisir insoupçonné à découvrir ou redécouvrir cette oeuvre.
Le charismatique Boris Karloff se voit ici épaulé par le grand Bella Lugosi qui interprète le personnage d'Ygor , fourbe et inquiétant. Le fils du docteur Frankenstein est campé par Basil Rathbone célèbre pour son rôle de Sherlock Holmes qu'il a incarné à de nombreuses reprises au cinéma. Une progéniture qui se voit faire face à un cruel dilemme, gagner l'amour des villageois ou continuer les expériences de son père.
En essayant de se prendre pour Dieu, le docteur se trouve confronter à tout un tas de rebondissements qu'il n'avait pas imaginé.
Évoluant dans des décors gothiques très réussit, cette suite se savoure avec plaisir et notamment grâce à une fabuleuse restauration d'images. Malgré quelques griffures qui apparaissent toujours, l'image est des plus propres et lumineuse qui soit, et le son mono haute définition est également très appréciable.

Fans de monstres du cinéma, de cinéma d'antan, de cinéma club et cinéphiles invétérés, vous trouverez en ce petit bijou, un bonheur guidé par le sensationnalisme d'époque, théâtrale certes, mais passionnant, émouvant, drôle et angoissant.
Sachez que c'est également ce film qui inspira Gene Wilder pour le film à succès "Frankenstein Junior" réalisé par Mel Brooks en 1974.
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