Critique film
Publié le 18/07/2016 à 19:06 par Ciné Vor

Le Signe du Païen

Affiche
7,5 /10
En l'an 450, alors que les rivalités entre les empereurs de Rome et de Constantinople fragilisent la toute-puissance de l'empire romain, Marcian, un centurion chargé d'acheminer un message vers Constantinople, est capturé par les Huns. Leur chef, Attila, le fléau de Dieu, a décidé de profiter de la décadence de l'empire pour faire tomber les murs de Rome.
Sortie en 1954, le péplum oublié du cinéaste allemand Douglas Sirk ("Mirage de la vie") est l’un des péplums qui marqua le moins l’histoire du genre. Son manque d’ambition et son détournement quasi-complet de l’histoire de Rome et surtout celle du conquérant Attila le Hun, font de ce film, une œuvre à la fois surréaliste, mais également une fresque romancée qui arrive malgré tout à divertir par de belles mises en scène, et quelques décors somptueux.

Si vous êtes un féru d’histoire, ce film ne correspondra pas à vos attentes, les faits qui s’y déroulent n’ont que trop peu d’éléments s’y étant réellement déroulé. En revanche, si vous souhaitez vous divertir devant un film de genre, dont la méthode hollywoodienne semble timidement se rapprocher de celles des studios italiens, ce film devrait vous satisfaire humblement.

Son coté biblique mis en avant, ses vedettes hollywoodiennes et ses décors magistraux, composés de nombreux figurants, vous comblerons de joie. Tournée en décors réels puis en studios, le film propose un aspect original puisque beaucoup des scènes finale se déroulent en intérieur. En revanche, outre le fait, que le film ne suit pas fidèlement l’histoire, il apporte un visage peu commun au célèbre barbare Attila, et c’est ce qui risque de poser un obstacle à votre enthousiasme. Attila y est dépeint comme un chef barbare d'abord dissuasif, conquérant respecté et avide de pouvoir, il tend ensuite à devenir un être effrayé par des visions et une puissance spirituelle, le rendant beaucoup plus vulnérable que la légende qu’il avait su forger.
Malgré, le charisme sans faille de l’acteur Jack Palance, le héros ne trouve guère le rôle qui est le sien, celui de la terreur et de la conquête.

Toutefois, l’œuvre de Sirk, se laisse découvrir avec un plaisir un peu coupable, son casting de légendes séduit : Jack Palance ("L'homme des vallées perdues"), Jeff Chandler ("La flèche brisée"), Lana Turner ("Mirage de la vie"), John Gavin ("Spartacus") ou encore Ludmilla Tchérina ("Les chaussons rouges"), et les quelques scènes de batailles parsemé d’émotions, de complots et de réflexions, arrivent à divertir sans mal, proposants ainsi une fresque romancée, captivante et clinquante.

"Le Signe du Païen" n'est assurément pas le meilleur film du cinéaste, ni le meilleur péplum et vous l'aurez compris. Néanmoins, le spectacle est des plus plaisant.
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