Jacques Arnault, président de l’ONG "Move for kids", a convaincu des familles françaises en mal d’adoption de financer une opération d'exfiltration d'orphelins d’un pays d’Afrique dévasté par la guerre. Entouré d’une équipe de bénévoles dévoués à sa cause, il a un mois pour trouver 300 enfants en bas âge et les ramener en France. Mais pour réussir, il doit persuader ses interlocuteurs africains et les chefs de village qu’il va installer un orphelinat et assurer un avenir sur place à ces jeunes victimes de guerre, dissimulant le but ultime de son expédition...

En s'inspirant de l'affaire de l'Arche de Zoé survenue en 2007, le réalisateur nous embarque dans un film ultra-réaliste au propos très juste.

Pour retranscrire cette affaire, le réalisateur fait le choix de ne pas tout raconter en se focalisant uniquement sur l'exfiltration des enfants au Tchad. De ce fait, le spectateur ne connaît pas tous les tenants et les aboutissants de l'histoire, et il doit se remémorer l'affaire telle qu'elle lui a été montrée dans les médias. Mais en choisissant ce parti pris, le réalisateur évite tous passages à vide et détails inutiles.
Ainsi, il embarque le spectateur au plus près du combat de ces hommes et de ces femmes, prêts à tout pour sauver la vie de ces jeunes enfants tchadiens qui souffrent en silence de la guerre faisant rage dans leur pays.
Le ton donné à l'ensemble du film est donc toujours juste où chaque acteur crève l'écran.

Je ne pense pas qu'il faille mettre tel ou tel acteur en avant car pour moi chacun est impliqué et forme un groupe soudé. Il faut noter également une mise en scène à l'atmosphère pesante voire étouffante par moment où le risque est omniprésent même s'il paraît caché.
Le seul reproche que je pourrai faire est que le film est parfois trop simpliste. Non pas qu'il soit inintéressant loin de là, mais qu'à trop vouloir centré l'affaire sur l'exfiltration des enfants au Tchad, l'ensemble peut finir par lasser.
Mais ce n'est qu'un détail puisque que pour moi le film est à voir au moins une fois pour se faire une idée de cette ONG. Et surtout de savoir si elle est à blâmer ou au contraire à féliciter voire remercier.