Critique film
Publié le 03/02/2017 à 10:45 par Ciné Vor

Massacres Dans Le Train Fantôme

Affiche
7 /10
Deux jeunes couples d'amis décident de passer une soirée à la fête foraine qui vient juste de s'installer dans la région. Après avoir fait le tour de quelques attractions, ils se lancent le défi de passer la nuit dans le train fantôme. Une fois à l'intérieur, ils assistent à un meurtre brutal commis par un homme portant un masque du monstre de Frankenstein. Devenus des proies et piégés dans l'attraction, ils vont bientôt découvrir l'abomination qui se cache sous le masque du tueur.
Sortie en 1981, le film d'horreur "Massacres dans le Train Fantôme" de Tobe Hooper, marqua beaucoup moins les esprits que son cultissime "Massacre à la Tronçonneuse", sortie sur les écrans sept ans plus tôt
Cependant, il est porteur d'une certaine nostalgie du cinéma d'horreur avec lequel on a grandi et dont les codes continuent encore d’être utilisés de nos jours.
Des codes établis par les maîtres de l'horreur dont le réalisateur fait sans nul doute partie.
Piégé dans un lieu clos, une bande de jeunes se retrouvent confronté à un tueur psychopathe tout droit sorti de la foire aux monstres. Tobe Hooper rend ici, hommage au film "Freaks : La Monstrueuse Parade" de Tod Browning, mais également à un style très esthétique du cinéma d'horreur. Les décors rappellent aisément l'esprit des films des années 30 à 60. D'ailleurs, si l'intrigue se déroule bien dans les années 80, dès que les jeunes arrivent à la foire, le temps semble rompu, et l'on penserait même que l'aventure sanguinaire qui les attend, se déroule trois décennies plus tôt, dans les années 50.

Un fait troublant parmi d'autres, car chaque stand de cette foire semblent être animés par le même acteur, en la personne de Kevin Conway, mais à chaque fois avec un look différent. Est-ce le même personnage ? Cette foire est-elle diabolique ? Et bien, je ne pense pas, c'est certainement un des artifices, avec lesquels, aime jouer Tobe Hooper. Imposant le doute, la réflexion, le fantastique et l'angoisse par des personnages hors du commun, il dépeint une famille dysfonctionnelle dont le fils du patron, semble être un adulte attardé dissimulé derrière un masque de Frankenstein. Mais que cache ce masque ?
Esthétiquement très réussit et béni par les maquillages de Rick Baker à qui l'on doit ceux des films "Greystoke : la légende de Tarzan", "Star Wars", "Le loup-garou de Londres" ou encore l'énormissime clip "Thriller" de Michael Jackson, le film souffre malgré tout de quelques lenteurs et d'une agressivité moins prononcé que dans la première œuvre du cinéaste, et cela est plutôt négligeable. Toutefois, l'hystérie est bien présente, l'idée est loin d’être mauvaise, bien qu'aujourd'hui, elle puisse paraître un peu caricaturale et complètement surréaliste.

Pour conclure, je dirais simplement que l'on peut regretter un jeu d'acteurs pas très poussif, mais se contenter d'un spectacle visuel intéressant, plein de respect et d'hommage au cinéma de genre.
Pour ma part, le divertissement est correct sans toutefois réussir à convaincre totalement.
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