Seul rescapé de sa tribu tuée par une bande de chasseurs de scalps menée par le sanguinaire Mervyn Duncan, l’indien Navajo Joe fait le serment que le crime ne restera pas impuni. Malgré tous les moyens mis en œuvre par les shérifs du comté, Duncan et ses hommes s’évanouissent dans la nature. En faisant la connaissance d’une danseuse de saloon qui ne le laisse pas indifférent, Najavo Joe retrouve la trace des bandits...
Réalisé en 1966 par Sergio Corbucci, cinéaste italien à la filmographie prolifique particulièrement dans les années 60 et 70, "Navajo Joe" est un western espagnol et italien produit par le fameux Dino De Laurentiis qui a clairement donné les moyens au réalisateur pour nous offrir un spectacle ambitieux et soigné malgré certes un scénario un peu trop prévisible...
Avec en tête d'affiche le grand Burt Reynolds ("Le Lion sort ses griffes"...) dans le rôle de l'indien Navajo Joe, le long métrage de Mr Corbucci s'avère être un très bon western spaghetti grâce à sa mise en forme soignée que ce soit au niveau de la mise en scène, des décors, des costumes, de la photographie ou même de l'interprétation des acteurs. La bande son est aussi excellente et signée par le célèbre Ennio Morricone ("Il était une fois dans l'Ouest", "Mon nom est Personne", "Kill Bill : Volume 2"...). En ce qui concerne l'histoire, elle reste captivante du début à la fin même si on peut reprocher une fin un peu trop prévisible et trop vite expédiée à mon goût...
Devant la caméra, les acteurs s'en donnent à cœur joie, on félicitera ainsi les performances de Burt Reynolds dans le rôle d'un indien qui cherche à se venger mais aussi Fernando Rey ("Le chevalier du dragon"...), Aldo Sambrell ("Et pour quelques dollars de plus"...), Nicoletta Machiavelli ("Du sang dans la montagne"...) et Tanya Lopert ("Les Naufragés de l'ile de la Tortue"...).
En résumé, "Navajo Joe" est un excellent western servis par un Burt Reynolds au sommet de sa forme. L'histoire est captivante et la mise en scène soignée même si l'ensemble reste assez prévisible.