Critique film
Publié le 25/08/2017 à 12:54 par Floriane
Noces

8 /10
Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famille jusqu’au jour où on lui impose un mariage traditionnel. Ecartelée entre les exigences de ses parents, son mode de vie occidental et ses aspirations de liberté, la jeune fille compte sur l’aide de son grand frère et confident, Amir.
Après les Bédouins ("Tempête de sable") et les Tunisiens ("Hedi, un vent de liberté") c'est au tour de la communauté pakistanaise et ses mariages arrangés d'être mis en avant dans "Noces" de Stephan Streker. Bien que les coutumes diffèrent ces unions forcées témoignent d'un manque de liberté des femmes. Ces ½uvres se transforment alors souvent en plaidoyer de la condition féminine.
Dans "Noces" nous suivons une jeune adolescente tiraillée entre la tradition familiale et son mode de vie occidental. Le film montre le paradoxe de ces valeurs opposées, notamment sur la question de l'avortement. Interdit dans la religion musulmane, mais préférable pour la famille au scandale que susciterait une grossesse hors-mariage.
Tout au long du film, on sent le poids imposé par cette tradition. Que ça soit sur le père, la mère, la grande s½ur et surtout Zahira et son frère Amir. Car la bonne idée de "Noces" est de ne pas centrer son point de vue uniquement sur la jeune femme, mais aussi sur son frère compatissant qui a bien du mal à concilier son amour et sa loyauté envers sa s½ur à ses obligations familiales. Avec ce double point de vue "Noces" évite de sombrer dans la caricature de la famille traditionnelle "méchante" face à une génération plus libérée.
Le réalisateur construit son film de manière méticuleuse, que ce soit dans l'écriture de ses personnages à la mise en scène aux cadrages précis où l'absence de musique renforce le côté asphyxiant de l'histoire.
Pour incarner cette femme aux convictions fortes, on retrouve Lina El Arabi, repérée dans "Ne m'abandonne pas", téléfilm dans lequel elle incarnait une adolescente embrigadée par le djihad. Face à elle c'est l'acteur Sébastien Houbani impressionnant de retenue qui prête ses traits au grand frère. Tous deux ont été récompensés au Festival du Film Francophone d'Angoulême pour leur performance remarquable.
Même si le duo frère / s½ur porte le film, autour de lui gravitent des personnages tout aussi forts, incarnés entre autres par Alice de Lencquesaing (toujours aussi intense) et Olivier Gourmet dont chaque apparition à l'écran inspire le respect.
Bien plus qu'un énième récit sur le mariage forcé "Noces" est un film sur la famille, la condition féminine, en plus de montrer le poids de ces traditions aussi bien sur la jeune, que l'ancienne génération. Un film marquant par sa justesse et glaçant par son dénouement.
Dans "Noces" nous suivons une jeune adolescente tiraillée entre la tradition familiale et son mode de vie occidental. Le film montre le paradoxe de ces valeurs opposées, notamment sur la question de l'avortement. Interdit dans la religion musulmane, mais préférable pour la famille au scandale que susciterait une grossesse hors-mariage.
Tout au long du film, on sent le poids imposé par cette tradition. Que ça soit sur le père, la mère, la grande s½ur et surtout Zahira et son frère Amir. Car la bonne idée de "Noces" est de ne pas centrer son point de vue uniquement sur la jeune femme, mais aussi sur son frère compatissant qui a bien du mal à concilier son amour et sa loyauté envers sa s½ur à ses obligations familiales. Avec ce double point de vue "Noces" évite de sombrer dans la caricature de la famille traditionnelle "méchante" face à une génération plus libérée.
Le réalisateur construit son film de manière méticuleuse, que ce soit dans l'écriture de ses personnages à la mise en scène aux cadrages précis où l'absence de musique renforce le côté asphyxiant de l'histoire.
Pour incarner cette femme aux convictions fortes, on retrouve Lina El Arabi, repérée dans "Ne m'abandonne pas", téléfilm dans lequel elle incarnait une adolescente embrigadée par le djihad. Face à elle c'est l'acteur Sébastien Houbani impressionnant de retenue qui prête ses traits au grand frère. Tous deux ont été récompensés au Festival du Film Francophone d'Angoulême pour leur performance remarquable.
Même si le duo frère / s½ur porte le film, autour de lui gravitent des personnages tout aussi forts, incarnés entre autres par Alice de Lencquesaing (toujours aussi intense) et Olivier Gourmet dont chaque apparition à l'écran inspire le respect.
Bien plus qu'un énième récit sur le mariage forcé "Noces" est un film sur la famille, la condition féminine, en plus de montrer le poids de ces traditions aussi bien sur la jeune, que l'ancienne génération. Un film marquant par sa justesse et glaçant par son dénouement.




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