Rachel Bedford, biologiste, se consacre à la protection du monde sous-marin. Le Capitaine Nolan veut attraper un épaulard pour toucher de l'argent. Malgré les protestations de Rachel qui le met en garde, il blesse une femelle orque. Le compagnon de l'animal n'aura de cesse de se venger de lui, et le poursuivra impitoyablement, provoquant la mort de plusieurs personnes. Seule Rachel échappera au massacre.
Sorti deux ans après le fameux "Jaws" de Steven Spielberg, "Orca" a été longtemps comparé injustement au film "Les Dents de la Mer" alors que l'on est bien loin de la trame originale imaginée par le romancier Peter Benchley. Certes, il y a quelques ressemblances comme le fait qu'un animal marin se met à attaquer des personnes dans une petite ville ou encore la partie de l'histoire où une petite équipe part en pleine mer à la recherche de l'épaulard pour le retrouver et le tuer définitivement. Mais, après cela, rien de plus. Le long métrage de Michael Anderson réalisé en 1977 est bien plus qu'un simple film d'"Animal Attack", c'est un plaidoyer pour la faune marine et la protection de son habitat où l'orque est son fervent défenseur.
Alors, déjà, ici, pas de requin, il s'agit plutôt d'un orque ou épaulard, un mammifère marin puissant et redoutable qui s'avère être un formidable prédateur. D'ailleurs, dès le début du film, les scénaristes comparent la force de l'épaulard face à un requin blanc (là, forcément, c'est la référence à "Jaws"). Effectivement, on voit un plongeur sauvé in extremis d'une attaque d'un requin grâce à l'intervention d'un orque. Là, au moins, le message est clair !... Ensuite, l'animal agit non pas pour une quelconque raison de manger au menu des baigneurs par-ci par-là mais plutôt d'une terrible frénésie vengeresse après qu'un groupe de pêcheurs est attrapé la femelle du mâle et l'est tué tout comme le bébé qu'elle portait. A ce moment, l'épaulard choisira scrupuleusement ses victimes, toutes celles qui ont participé de près ou de loin à la dramatique tuerie... Certes, certaines scènes manquent cruellement de crédibilité et même si les orques sont très intelligents, les scénaristes ont un peu trop surévalué leurs capacités... Ainsi, entre certaines séquences dramatiques sublimées par la musique d'Ennio Morricone et les attaques rapides mais violentes de l'orque, le résultat final est bluffant même s'il est loin d'être parfait. En effet, par moment, on regrette la qualité de certains effets spéciaux qui ont pour la plupart très mal vieilli.
Pour ce qui est du casting, il reste à la hauteur de nos espérances avec notamment Richard Harris ("Harry Potter à l'école des sorciers"...) excellent dans le rôle du capitaine Nolan, Charlotte Rampling ("Swimming Pool"...) très convaincante dans celui de Rachel Bedford ou encore Will Sampson ("Poltergeist II"...).
Bref, malgré quelques faiblesses de fond et de forme, "Orca" est un film émouvant et horriblement efficace qui prend aux tripes avec un fort message écologique pour la protection de la faune marine où l'orque, ici, en est son fervent représentant. Cerise sur le gâteau, une bande originale majestueuse fournie par le maître Ennio Morricone.
