Un tueur en série énigmatique sévit à Atlanta, laissant le FBI totalement désemparé. Quoi qu’ils fassent, les enquêteurs ont toujours un coup de retard, comme si le tueur pouvait anticiper leurs mouvements à l’avance ! En désespoir de cause, ils se tournent vers le docteur John Clancy (Anthony Hopkins), un médium retraité dont les visions les ont aidés dans le passé. En étudiant le dossier, Clancy devine rapidement la raison pour laquelle le FBI est incapable de coincer le tueur : ce dernier possède le même don divinatoire que lui. Comment dès lors arrêter un tueur capable de prévoir l’avenir ? Commence alors une partie d’échecs impitoyable.

Quel plaisir de retrouver le grand Anthony Hopkins au cinéma, un plaisir accentuer par un scénario et une mise en scène ayant un petit coté "Silence des Agneaux".
Et même si l'essence originale de "Prémonitions" n'atteint pas le niveau du classique de 1991, notre véritable plaisir provient particulièrement du charisme que dégage cet acteur de légende.
Ici pas de cannibalisme prononcé chez son personnage, mais le regard abrupt et les expressions sournoises et pentues du médium qu'il interprète, nous atteignent de façon remarquable.
À 77 ans, Anthony Hopkins brille d'une efficacité intense et appréciable. Face à lui, Collin Farrell tout aussi saisissant.
Le film s'avère un excellent divertissement, un thriller original et efficace, dont le coté surnaturel et spirituel sont maîtrisés avec brio. Une enquête policière rondement menée malgré une première partie légèrement trop posée.
En plus de son côté fictif, l'œuvre s'offre le luxe d'ouvrir un débat et une réflexion sur un thème progressiste de manière fascinante.

En bref, si vous êtes fan de thriller et surtout de ce monstre du cinéma qu'est Anthony, je vous recommande cette enquête policière sans hésitation !
À noter : le scénario de base de ce film avait été conçu pour devenir une suite au classique à succès (vingt ans auparavant) que fut "Seven" de David Fincher, mais il fut remanié à plusieurs reprises.