Critique film
Publié le 10/06/2016 à 13:57 par Fred
Regression

6 /10
Minnesota, 1990. L’inspecteur Bruce Kenner (Ethan Hawke) enquête sur un crime révoltant dont la jeune Angela (Emma Watson) accuse son père, John Gray (David Dencik). Lorsque John avoue sa culpabilité de façon tout à fait inattendue et sans garder le moindre souvenir des faits, le docteur Raines (David Thewlis), un célèbre psychologue, est appelé à la rescousse. Il va devoir aider John à retrouver la mémoire, mais ce qu’ils vont découvrir cache un terrifiant mystère qui concerne le pays tout entier…
Six ans après "Agora", fresque historique retraçant la vie de Hypatie (présenté en Hors-compétition lors du festival de Cannes en 2009), Alejandro Amenábar revient au cinéma avec un sujet de son fond assez proche de son précédent opus tout en revenant à son style d'origine sur la forme; le conflit entre la croyance religieuse et la science. Tirée d'une histoire vraie datant du rebut des années quatre-vingt-dix, "Régression" prend pour point de départ un fait divers glauque dans une Amérique profonde où il semble que des messes sataniques aient donner lieu à des sacrifices humains et des viols.
L'inspecteur Bruce Kenner, interprété par Ethan Hawke, se voit charger de l'enquête avec comme partenaire, le docteur Raines, un psychologue de renom expert dans les méthodes de régression.
Angela (Emma Watson) se réfugie dans l’église de sa ville et accuse son père d'attouchements sexuels en réunion mais aucun des accusés ne semblent avoir de souvenir de tels événements, entre crimes crapuleux et possession démoniaque, la police locale va devoir déterminer le mal qui semble affecter toute la population.
Thriller psychologique ou film de hantise, Alejandro Amenábar décide de semer le trouble dans la tête du spectateur et de son personnage principal. Au delà de l'enquête policière et de ses révélations, le sujet que traite le réalisateur est véritablement les méandres du cerveau et de sa capacité à absorber des faits qu'il ne peut comprendre ou interpréter. Jouant avec les faux-semblants, le réalisateur se plait à épingler une Amérique hypocrite et puritaine qui préfère croire à l'impossible et aux complots plutôt que de remettre en question ses propres erreurs. Les visions d'horreurs qui hantent l'inspecteur sont-elles les révélations de l'arrivée de Satan sur Terre ou des hallucinations dues à ses nuits d'insomnies.
Le réalisateur espagnol impose une ambiance digne des classiques des années soixante-dix comme "Rosemary's Baby" et "L'exorciste" mais le scénario manque d'ampleur et des effets parfois faciles ramènent le film à une série B certes bien produite mais trop classique pour vraiment sortir du lot. Alejandro Amenábar tire vraiment son épingle du jeux lors des scènes de rêves, véritable plongée onirique dans la tête de ses protagonistes. Un voyage aussi horrifique que fascinant.
Le casting est à la hauteur, la prestation de Emma Watson en victime apeurée face à un Ethan Hawke, totalement perdu, qui tente de se raccrocher à ses convictions pour ne pas perdre sa santé mentale, fonctionne à merveille.
Loin des ambitions premières du réalisateur lorsqu'il était cité comme tête de pont de la renaissance du cinéma fantastique espagnole, le nouvel opus de Alejandro Amenábar fonctionne tout de même grâce au savoir-faire de son metteur en scène. En bon artisan du fantastique, il livre ici une série B de bonne tenue malgré un scénario fonctionnant trop sur des recettes déjà maintes fois utilisées par Hollywood.
L'inspecteur Bruce Kenner, interprété par Ethan Hawke, se voit charger de l'enquête avec comme partenaire, le docteur Raines, un psychologue de renom expert dans les méthodes de régression.
Angela (Emma Watson) se réfugie dans l’église de sa ville et accuse son père d'attouchements sexuels en réunion mais aucun des accusés ne semblent avoir de souvenir de tels événements, entre crimes crapuleux et possession démoniaque, la police locale va devoir déterminer le mal qui semble affecter toute la population.
Thriller psychologique ou film de hantise, Alejandro Amenábar décide de semer le trouble dans la tête du spectateur et de son personnage principal. Au delà de l'enquête policière et de ses révélations, le sujet que traite le réalisateur est véritablement les méandres du cerveau et de sa capacité à absorber des faits qu'il ne peut comprendre ou interpréter. Jouant avec les faux-semblants, le réalisateur se plait à épingler une Amérique hypocrite et puritaine qui préfère croire à l'impossible et aux complots plutôt que de remettre en question ses propres erreurs. Les visions d'horreurs qui hantent l'inspecteur sont-elles les révélations de l'arrivée de Satan sur Terre ou des hallucinations dues à ses nuits d'insomnies.
Le réalisateur espagnol impose une ambiance digne des classiques des années soixante-dix comme "Rosemary's Baby" et "L'exorciste" mais le scénario manque d'ampleur et des effets parfois faciles ramènent le film à une série B certes bien produite mais trop classique pour vraiment sortir du lot. Alejandro Amenábar tire vraiment son épingle du jeux lors des scènes de rêves, véritable plongée onirique dans la tête de ses protagonistes. Un voyage aussi horrifique que fascinant.
Le casting est à la hauteur, la prestation de Emma Watson en victime apeurée face à un Ethan Hawke, totalement perdu, qui tente de se raccrocher à ses convictions pour ne pas perdre sa santé mentale, fonctionne à merveille.
Loin des ambitions premières du réalisateur lorsqu'il était cité comme tête de pont de la renaissance du cinéma fantastique espagnole, le nouvel opus de Alejandro Amenábar fonctionne tout de même grâce au savoir-faire de son metteur en scène. En bon artisan du fantastique, il livre ici une série B de bonne tenue malgré un scénario fonctionnant trop sur des recettes déjà maintes fois utilisées par Hollywood.

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