Critique film
Publié le 07/12/2016 à 14:08 par Fred
The Assassin

9 /10
Chine, IXème siècle. Alors que la province de Weibo tente de se soustraire à l'autorité impériale, Nie Yinniang revient dans sa famille après de longues années d'exil. Son éducation a été confiée à une nonne qui l'a initiée, dans le plus grand secret, aux arts martiaux. Devenue justicière, elle a pour mission de tuer Tian Ji'an, son cousin, ancien amour, et nouveau gouverneur de Weibo. Nie Yinniang va devoir choisir : sacrifier l'homme qu'elle aime ou rompre pour toujours avec "l'ordre des Assassins".
Pour son dernier film, Hou Hsiao-hsien soigne particulierement la forme et signe une ½uvre visuellement éclatante et sublime. Tous les détails semblent avoir été pensé pour imposer une beauté immédiate aux spectateurs ; les cadrages, les décors intérieurs et les costumes... L'utilisation des paysages chinois n'aura jamais été mis en valeur à ce point. Toutefois, le réalisateur n'abandonne pas à son film en le cantonnant à une simple carte postale de luxe et soigne son scénario aux enjeux dramatiques à la hauteur de ses ambitions formelles.
Yinniang (Shu Qi) est une tueuse à gage à la technique irréprochable mais au c½ur trop sensible. Lors d'une mission, elle renonce à mener son contrat jusqu’à son funeste terme après avoir observé, cachée, un père jouant avec son fils. Formée et sous les ordres d'une nonne responsable d'une caste d'assassin qui semble séculaire, Yinniang reçoit un nouveau contrat qui mettra, de nouveau ses sentiments à dur épreuve. Elle est chargée d’exécuter Tian Ji'an (Chang Chen), son ancien amant avec qui elle devait se marier. En mêlant les intrigues politiques et le destin de femme de Yinniang, Hou Hsiao-hsien transcende les codes du Wu xia pian (film de sabre chinois), la complexité des relations et manipulations politiques faisant le contrepoint de lutte interne qui traverse le c½ur de la femme assassin.
Jouant avec les cadrages, dissimulant son héroïne dans les volutes des tentures qui ornent l’intérieur de ces décors, faisant évoluer ces personnages à travers de magnifique plan séquence, le réalisateur taïwanais livre un film abouti qui affirme la maitrise total de son metteur en scene. Récompensé par le prix de la mise en scène lors du festival de Cannes 2015, The Assassin laisse planer longtemps les images de la Chine médiévale après la fin de son générique.
Yinniang (Shu Qi) est une tueuse à gage à la technique irréprochable mais au c½ur trop sensible. Lors d'une mission, elle renonce à mener son contrat jusqu’à son funeste terme après avoir observé, cachée, un père jouant avec son fils. Formée et sous les ordres d'une nonne responsable d'une caste d'assassin qui semble séculaire, Yinniang reçoit un nouveau contrat qui mettra, de nouveau ses sentiments à dur épreuve. Elle est chargée d’exécuter Tian Ji'an (Chang Chen), son ancien amant avec qui elle devait se marier. En mêlant les intrigues politiques et le destin de femme de Yinniang, Hou Hsiao-hsien transcende les codes du Wu xia pian (film de sabre chinois), la complexité des relations et manipulations politiques faisant le contrepoint de lutte interne qui traverse le c½ur de la femme assassin.
Jouant avec les cadrages, dissimulant son héroïne dans les volutes des tentures qui ornent l’intérieur de ces décors, faisant évoluer ces personnages à travers de magnifique plan séquence, le réalisateur taïwanais livre un film abouti qui affirme la maitrise total de son metteur en scene. Récompensé par le prix de la mise en scène lors du festival de Cannes 2015, The Assassin laisse planer longtemps les images de la Chine médiévale après la fin de son générique.


VOUS AIMEREZ AUSSI :
RECOMMANDATIONS :
COMMENTAIRES :
Veuillez vous connecter afin d'écrire un commentaire
Se Connecter
0 commentaire