Pour essayer d’échapper à son passé, Greta, une jeune Américaine, se fait engager comme assistante maternelle en Angleterre, dans une maison perdue en pleine campagne. À son arrivée, elle découvre qu’elle a été embauchée non pas pour s’occuper d’un petit garçon de 8 ans en chair et en os, mais d’une poupée de porcelaine grandeur nature. Seule dans la maison, loin de tout, Greta assiste à des événements tous plus étranges les uns que les autres. La poupée serait-elle vivante ? Il se trouve que Greta n’a pas seulement été engagée, elle a été choisie…

Le réalisateur de "Stay Alive" et de "Devil Inside", William Brent Bell signe avec "The Boy", son quatrième film du genre horrifique. Il confie ici le rôle principale à Lauren Cohan, également habituée au genre puisqu'elle est l'une des héroïnes de la série culte "The Walking Dead", incarnant la jolie et charismatique Maggie Greene.

"The Boy" semble s'inspirer de plusieurs films, j'y ai noté une ressemblance scénaristique avec les troublants "Le sous-sol de la peur" de Wes Craven et "Black Christmas" de Bob Clark. Bien entendu, on peut aussi le comparer dans un premier temps, aux angoissants films de poupées tels que "Dolls", "Annabelle" ou la saga "Chucky".
Stacey Menear, le scénariste aurait donc composé un mixe de plusieurs œuvres devenues mémorable, mais le résultat est-il aussi efficace ?

Franchement, je ne vais pas vous cacher que l'ambiance angoissante et les décors sont aussi bien maîtrisés que ces muses, cependant malgré la pluie qui ne cesse de rendre l'œuvre encore plus sombre, le suspense semble vouloir beaucoup trop tirer sur la longueur et ça en devient très vite agaçant. Quand on va voir ce genre de film, c'est aussi pour sursauter, être surpris, mais surtout se faire peur. Malheureusement, les deux premières parties souffrent d'un rythme lancinant, piquent notre curiosité certes, mais énervent par un manque de rythme et de piques d’effrois.
Heureusement, la troisième et dernière partie, semble enfin vouloir passer la seconde, sans réellement devenir cet élan d'angoisse et de flippe que nous promettait la bande-annonce, le finale nous réserve tout de même une bonne surprise, une fin plus nerveuse qui ne fera toutefois pas sursauter, mais séduira par son rebondissement et son étrangeté à la fois poétique et perturbante.

Pour ma part, j'ai trouvé ce film intéressant, plutôt bien maîtrisé dans sa mise en scène et ses décors, mais souffrant d'un gros manque de rythme, et même si l'on passe un bon moment, et que la fin permet de rehausser la note générale, on ne peut que regretter le cinéma d'horreur d'antan.