Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.

Qui n'a pas entendu parler de la sortie du dernier film phénomène d'Alejandro González Inárritu ?
"The Revenant" marque son retour après les 3 Oscars remportés l'an passé pour le film "Birdman", c’est de nouveau 3 Oscars de plus cette année. Une nouvelle aventure périlleuse, qui lui a valu, à lui et à son équipe, un tournage très compliqué, entre les aléas de la météo et le perfectionnisme du cinéaste et de son photographe en chef Emmanuel Lubezki , l'équipe à dû se serrer les coudes. 9 mois de tournage étalé ont vite pris le pas sur les 80 jours initialement prévus, mais le résultat est-il à la hauteur ?

Pour ma part, je n'hésite pas et vous dis OUI ! Ce film d'aventure inspiré d'une histoire vraie, m'a plu pour plusieurs raisons, tout d'abord parce que, c'est un savoureux mélange des genres... En effet, tout commence sous la forme d'un western et bascule très rapidement dans le "survival" (la survie). Des scènes intenses qui n'hésitent pas à flâner avec le genre horrifique en situant le héros dans un "revival" (une renaissance) guidé par la vengeance digne des plus grands "vigilantes" du cinéma. Un pari risqué qui rappel le chef d'œuvre "Danse avec les loups" de manière beaucoup moins poétique et certainement beaucoup plus sombre.
À l'affiche de cette aventure, nous retrouvons les comédiens Domhnall Gleeson ("Ex-Machina"), Will Poulter ("Les Miller, une famille en herbe"), ou encore l'impeccable Tom Hardy ("Mad Max Fury Road") nommé ici pour l'Oscar du meilleur second rôle, et le grand Leonardo DiCaprio que l'on ne présente plus. Ce dernier remporte avec ce film, son premier Oscar après une filmographie des plus complètes, tant par la qualité de ses films que par celle de ses interprétations, et moi, je dis OUF ! Ce n'est pas trop tôt !

Léo est impressionnant, il campe un personnage sauvage, guidé par la rage et la vengeance, que l'on voit évoluer dans des scènes de violences intenses à travers une miraculeuse survie dont le réalisme vous glace le sang.
Pour en revenir au film dans son ensemble, je tiens à vous faire part de mon enthousiasme en ce qui concerne les costumes et le diaporama sublime qui sert de toile de fond. Les paysages offrent un véritable spectacle visuel, une nature sauvage qui est subtilement capturée à l'écran et transcende le spectateur dans les incroyables épreuves qu'est amené à vivre le héros. Des décors glaciales, sombres et lumineux, qui forgent un spectacle captivant et terrifiant, ne cessant de rappeler le style de la mise en scène d'un certain John Boorman ("Délivrance", "La foret d'émeraudes").

Pour ma part, ce film est véritable chef d'œuvre, et si je vois déjà venir les critiques sur la longueur du film, je ne peux que répondre comme je l'avait fait pour "Les 8 salopards" de Tarantino, rien n'est inutile dans ce petit bijou et tout est appréciable.

Pour conclure, je vous invite sans aucune hésitation à faire le déplacement du côté des salles obscures, le dépaysement y est total et le spectacle brillant. J'émets toutefois un avertissement pour les âmes sensibles, car le sang coule énormément. Ce film est totalement réussi, violent, intense, captivant et fascinant, il vous transporte au plus près d'une incroyable fresque, qui marquera l'histoire du septième art.
En bref, un film magistral !