Critique film
Publié le 09/08/2018 à 12h02 par Kévin Aubin
American Nightmare 4 : Les Origines
7,5 /10

Pour faire passer le taux de criminalité en-dessous de 1% le reste de l’année, les « Nouveaux Pères Fondateurs » testent une théorie sociale qui permettrait d’évacuer la violence durant une nuit dans une ville isolée. Mais lorsque l’agressivité des tyrans rencontre la rage de communautés marginalisées, le phénomène va s’étendre au-delà des frontières de la ville test jusqu’à atteindre la nation entière.

Gerard McMurray est un réalisateur et producteur de cinéma américain. Il a notamment produit "Fruitvale Station", premier film de Ryan Coogler avec Michael B. Jordan. Il signe sa première réalisation pour Netflix avec "Burning Sands" nommé au Festival de Sundance 2017.

En 2018, il signe le préquel de la saga "American Nightmare" avec "American Nightmare 4 : Les Origines". Franchise très lucrative au cinéma, voici qu'un nouvel opus pointe le bout de son nez au cinéma sous forme de préquel. Le film revient ainsi sur la première expérience réalisée par le gouvernement américain pour réduire la criminalité. L'idée de départ est plutôt intéressante et permet de poser les bases que les spectateurs attendaient. Sauf que passées le premier quart d'heure, le film sombre un peu trop facilement dans une histoire somme toute classique à la sauce série B. Dommage que l'idée des origines ne soit jamais complètement exploitée même si elle est bien là. On se retrouve ainsi avec un thriller avec un air de déjà-vu mais qui fait le job. L'action est omniprésente et délivre son lot de scènes chocs et sanglantes, la guerre entre les gentils et les méchants fait rage et les personnages sont multiples. Le rythme va crescendo surtout dans une seconde partie où la tension est à son comble tout du long. En se concentrant sur un groupe de personnes dans un seul et même lieu, le réalisateur embarque son spectateur dans un huis clos à ciel ouvert où tout est permis. Certes, certaines facilités sont à dénoter et l'ensemble du film manque un peu d'ingéniosité mais le divertissement est assuré.

Gerard McMurray signe une réalisation convaincante et bien menée. La mise en scène est au plus proche des acteurs pour une immersion garantie, les décors réduits à Staten Island sont de bonne facture, la photographie très sombre avec des couleurs chaudes est là pour rappeler une atmosphère tendue tout le long du film et la bande-son aux musiques rap envoie du lourd.

Y'lan Noel, inconnu du public, porte le film sur ses épaules et il en impose. Avec une musculature imposante et une gueule qui ne passe pas inaperçue, il trouve son premier rôle au cinéma. Pour l'accompagner, ce sont d'autres acteurs afro-américains qui portent le film et qui tirent leur épingle du jeu. Des personnages multiples plus ou moins remarqués et remarquables qui font le job. Notons la présence de Marisa Tomei qui même si elle ne bénéficie pas d'un grand rôle, est toujours plaisante à voir jouer.

Pour sa nouvelle réalisation, Gerard McMurray signe un thriller malsain qui s'inscrit dans la continuité de la saga "American Nightmare". S'il n'est pas exempt de défauts, il a le mérite d'offrir un honnête divertissement qui satisfera les fans de la franchise.

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