Critique film
Publié le 24/09/2015 à 11:07 par Mehdi

Bad Kids Go To Hell

Affiche
7 /10
Six étudiants se retrouvent collés, un samedi après-midi, par monsieur Day, le psychologue de leur lycée privé. Ces jeunes sont tous issus de familles riches et puissantes, sauf Matt. Très vite, ils se retrouvent enfermés dans la bibliothèque qui vient d'être construite, sur les ruines d'une maison indienne. Le lieu est, selon la rumeur, hanté par l'esprit de l'ancien propriétaire, et l'on comprend au fur et à mesure, qu'ils n'ont peut-être pas été punis que pour leur mauvais comportement en classe...
Matthew Spradlin a adapté, dans ce premier long métrage, son comic-book éponyme.
Pour nous mettre en haleine, le film débute par la scène finale, où l'on voit un protagoniste tenant une hache dégoulinant de sang, alors qu'un corps décapité tombe à côté de lui, lorsque la police pénètre dans la pièce. D'emblée, nous connaissons au moins l'un des survivants, et ce huis clos scolaire s'est transformé en un jeu de massacre. Une question fuse dans la tête du spectateur : pourquoi ce survivant a-t-il tué tous ses petits camarades?
La suite du film nous explique le cheminement qui a mené à cette tuerie, et petit à petit, celui qui a mené les étudiants a être enfermés. Les nombreux flashbacks nous montrent les travers d'étudiants de leur âge (usage de drogue pour une cheerleader, provocation sexuelle chez une élève "prude", sabotage d'un discours par un autre...), mais aussi les liens qui les unissent et le secret que ces liens renferment. Et l'on se dit que ce secret est la vraie raison de leur détention.

Le réalisateur a voulu faire de ce huis clos, une des trames les plus usitées des teen-movie horrifiques ces deux dernières décennies, avec des films comme "The Hole" ou "Blair Witch 2", avec des fortunes plus ou moins bonnes. Ici, l'intrigue débute par un exposé psycho-sociologique du docteur Day, qui paraît inaudibles par les étudiants : d'ailleurs celui-ci s'éclipse bien vite après avoir expliqué "les règles" durant les six heures de colle. Le docteur est dans chaque scène où il apparaît, accompagné par l'homme d'entretien Max, qui, présentant un retard mental évident, n'apporte apparemment rien à l'intrigue... pour l'instant.

Les personnages sont le condensé d'une jeunesse dorée américaine : la cheerleader cocaïnomane, la gothique délurée et mystérieuse, le sportif agressif, l'intello coincée qui cache bien son jeu, le timide qui ne dit rien mais n'en pense pas moins. Tous en ont d'emblée après Matt, qui n'est pas issu de ce milieu,
Ce sera au spectateur de découvrir le rôle que prendra ce dernier, dont l'aïeul était un général célèbre.

La narration est parsemée par les flashbacks, ce qui casse un peu le rythme de l'action.
Ainsi, l'orgie de sang attendue n'arrive pas sous la forme qu'on penserait, et, ce qui d'habitude dans ce genre de film constitue l'intérêt principal chez certains spectateurs, est moins spectaculaire. La réalisation pêche dans les scènes d'action avec de trop nombreux ralentis inutiles, soutenues par une bande-son teenager à base de grosses guitares, et l'on voit bien le décalage avec l'image. Si le son explose, ce n'est pas toujours le cas de l'image.
On peut quand même gratifier le scénario d'un bon rebondissement final, même si la narration nous a amené à voir ce dénouement un peu rapidement.

Matthew Spradlin est passé un peu à côté de son sujet niveau épouvante, mais il se rattrape avec quelques scènes à l'humour potache qui en feront rire plus d'un.
Côté distribution, elle est sans véritable star, avec Judd Nelson (clin d'oeil à "The Breakfast Club"), Cameron Deane Stewart ("Geography Club"), Ben Browder, Augie Duke , Ali Faulkner entre autres.

En conclusion, si le premier film de Spradlin n'est pas d'aussi bonne facture que des films comme "The Hole", ou plus anciennement "The Breakfast Club", il n'en reste pas moins un bon film pour se divertir en riant de la bêtise d'une adolescence dorée.
  VOUS AIMEREZ AUSSI :
  RECOMMANDATIONS :
  COMMENTAIRES :
Veuillez vous connecter afin d'écrire un commentaire
0 commentaire