Critique film
Publié le 20/07/2015 à 13h59 par Fred
Dead Ball
6 /10

Jubeh Yakyu est la terreur des terrains de Baseball. Après avoir causé accidentellement la mort de son père avec un lancer de balle mortel, Jubeh jure de ne plus jamais jouer et devient un dangereux criminel. Il est envoyé dans un centre de détention pour délinquants juvéniles dirigé d'une main de fer par la sadique directrice Ishihara. Bien qu'il ait promis de ne plus jouer au Baseball, Jubeh est contraint de reprendre la batte pour sauver la vie d'innocents en péril. Un dangereux tournoi commence, où tous les coups sont permis.

Nouveau rejeton de Yudai Yamaguchi (déjà auteur de "Meatball Machine" et "Yakuza Weapon"), "Dead Ball" s'attaque à l'art du base-ball dans le pays du soleil levant mitonné à la sauce "Sushi Typhoon". Utilisant ce sport comme excuse à toutes les aberrations habituelles de ce genre de production, Yudai Yamaguchi mêle dans son script nazi, démon, western spaghetti, prison et campus movie.
Comme toujours dans les productions de la firme nippone, l'histoire part dans tous les sens et sert de prétexte aux auteurs pour mettre en forme les idées les plus ahurissantes et déviantes. Cette fois, Jubeh Yakyu (Tak Sakaguchi), surdoué du lancer de balles, tue son père d'un jet prodigieux lors d'un entraînement. Quelques années plus tard, devenu voyou suite au traumatisme de son parricide, il se fait enfermer dans une prison pour mineur bien particulière. Dirigé d'une main de fer par une matrone fétichiste de l’idéologie nazi et descendante d'un tortionnaire des camps de concentration, celle-ci va mettre en pratique un large éventail de perversité et infliger des sévices au prisonnier (...dont une fouille anale des plus approfondies).
Porté par des sous intrigues où se croisent des idées totalement délirantes, le réalisateur va laisser libre cours à ses inspirations les plus excentriques pour animer ce match de base-ball ultime qui voit s'affronter les meilleurs pratiquants chez les prisonniers à une armée de donzelle mi démon mi idole. Soutenu par les maquillages toujours hallucinants et grotesques de Yoshihiro Nishimura, le match, point central du film, va verser dans le grand guignol : un Deathgame où tous les coups sont permis, surtout les plus mesquins et sanglants.
En contrepartie, le film est plombé par des CGIs totalement raté (défaut récurrent sur ce type de production) et le jeu de certains acteurs dont le côté too-much peut finir par lasser.

Du mauvais goût assumé à la transgression outrancière, Yudai Yamaguchi ne s’impose aucune limite et offre un nouvel opus fun et décomplexé qu’il agrémente de quelques références cinéphiliques. Les adeptes du genre retrouveront avec plaisir les extravagances du V-Cinema japonais mais les autres risquent laisser passer la balle…

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