Critique film
Publié le 23/05/2015 à 17h57 par Fred
Dolls
8,5 /10

Perdu dans la campagne et alors que se déclenche un violent orage, la famille Bowers et leur fille trouvent refuge dans un manoir isolé, tenu par un couple de personnes âgées. Bientôt rejoints par trois adolescents, Ils découvrent dans chaque pièce des poupées, marionnettes et autres jouets qu’accumulent leurs hôtes. Ces objets semblent inanimés et pourtant...

Réalisé par Stuart Gordon en 1987, « Dolls » est à l'origine un film de commande par Charles Band au scénariste Ed Naha. Uniquement à partir d'une affiche représentant une poupée qui tient ses yeux entre ses doigts. Celui-ci va élaborer une histoire mettant en scène toute une armée de poupées, pantins et autres soldats de bois qui vont alors s'animer et faire preuve d'une grande cruauté envers ceux qui ne les respectent pas. Avant même Chucky, Stuart Gordon va donc mettre en scène des poupées aussi flippante que maléfiques tout en retournant les codes du genre horrifique pour s'en amuser. Subissant un violent orage, la petite Judy, son père et sa belle mère sont perdus au milieu de la campagne. Les parents froids et autoritaires menent la vie dure à la gamine qui va jusqu'à imaginer leur mort dans une magnifique scène lyrique et baroque avec un ours en peluche géant. Pour ne pas subir l'orage, ils se refugient dans un manoir isolé tenu par un couple de personnes âgées, ils vont être accueillis dans cette demeure aux allures gothiques et découvrir que toutes les pièces sont remplies de poupées. Bientôt la petite famille est rejointe par de nouveaux naufragés de la route, un homme affable a pris en auto-stop deux punkettes au look pur années quatre-vingt qui vont eux-aussi avoir fort à faire avec les résidents des lieux.
Le réalisateur choisit de traiter son film comme un conte de fée qui dérape. Ainsi, les aimables hôtes et leurs jouets vont prendre une forme bien plus angoissante la nuit venue pour celui qui a perdu son âme d'enfant. Représentant d'abord l'innocence de l'enfance, les poupées, marionnettes et soldats de bois vont se transformer en une armée vengeresse qui ne laissera aucun répit à leur victime. Avec un savant travail de la lumière et des effets spéciaux à l'ancienne, Stuart Gordon parvient aisément à créer le malaise et une véritable ambiance angoissante qui encore aujourd'hui fonctionne parfaitement.
Grâce à un montage court ramassé sur une heure quinze, le film va à l'essentiel et garde un rythme qui ne lâche pas le spectateur, une réussite du genre qui n'a pas pris une ride depuis sa sortie et mérite largement d'être (re-)vu.

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