Critique film
Publié le 21/11/2019 à 13h03 par Grégory
Douleur et Gloire
7 /10

Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d'autres par le souvenir, dans la vie d'un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L'impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l'insondable vide face à l'incapacité de continuer à tourner.

Nouvelle réalisation du cinéaste espagnol Pedro Almodóvar ("La Mauvaise éducation"...), "Douleur et Gloire" est le film le plus personnel de l'auteur. En effet, le spectateur suit le passé et le présent d'un cinéaste à la dérive (Es-ce une oeuvre autobiographique ? Certains vous diront oui, d'autres peut être et enfin le reste absolument pas) à travers ses retrouvailles et ses souvenirs. Retour en arrière pour apprendre la vie complexe et mouvementée de ce réalisateur où chaque moment important de son existence a été mis en lumière comme sa famille, ses amours, sa carrière, ses collaborateurs et bien d'autres choses... Séquence nostalgie, séquence émotions !...

Je dois dire que même si le scénario promet de nombreuses séquences émotions avec une certaine dose de mélancolie et de nostalgie, le long métrage finit un peu par lasser de par son sujet trop léger. Fort heureusement, on restera captiver par la qualité de la mise en scène, plan par plan, de la musique et du montage. On saluera également l'excellente interprétation du personnage principal interprété par Antonio Banderas ("Acts of Vengeance"...) qui nous livre une prestation pleine de tendresse et de sobriété.

Pour le reste du casting, on notera les présences de Asier Etxeandia ("Prince Killian et le Trésor des Templiers"...), Leonardo Sbaraglia ("Au bout du tunnel"...), Penélope Cruz ("Le Crime de l'Orient-Express"...) et Nora Navas ("Citoyen d'honneur"...).

En résumé, malgré un sujet assez léger où subsiste quelques longueurs, "Douleur et Gloire" est un film poignant soigneusement mis en forme avec une prestation remarquable d'Antonio Banderas dans le rôle d'un cinéaste à la dérive.

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