Dans une ville évacuée de sa population pour d’obscures raisons, quelques personnes ont décidé de rester. La mannequin Gim n’a pas voulu quitter son compagnon, Alvaro, qui vit dans une somptueuse villa avec des personnalités excentriques. On apprend alors qu’un assassin récidiviste a décidé de frapper à nouveau, et qu’il choisit ses victimes parmi les plus belles femmes de la ville. Le Professeur, un expert en criminologie, est le seul capable d’aider Gim à échapper au meurtrier.
Seconde réalisation pour le cinéaste espagnol Vicente Aranda ("La mariée sanglante"...), "Fata Morgana" est un long métrage réalisé en 1966 dans la catégorie thriller expérimental à l'ambiance étrange et surréaliste où nous sommes plongés dans une ville quasi-déserte, évacuée pour une raison inconnue, où des personnages atypiques sont menacés par un assassin qui semble cibler les jeunes et belles femmes...
Je dois dire que si on n'est pas un peu averti de la catégorie du film qu'on s'apprête à voir, on peut dire que cela peut surprendre?... En effet, co-écrit par Vicente Aranda et Gonzalo Suarez, l'histoire se caractérise par des personnages à la personnalité épurée tout comme les décors (une ville quasiment déserte) où tout semble étrange et irréaliste. On ignore où tout cela va nous emmener mais ce qui est sûr c'est que l'intrigue n'est pas avare de codes cachés et de représentations symboliques qui peuvent en dérouter plus d'uns mais qui en fascineront d'autres...
Devant la caméra, nous avons une belle brochettes d'acteurs qui nous livrent tous de bien belles prestations dont notamment Teresa Gimpera ("L'Assassin Fantôme"...), Marianne Benet ("Le gosse au million"...), Antonio Ferrandis ("Sept morts sur ordonnance"...), Alberto Dalbés ("Les Cent fusils"...) et Antonio Casas ("Le Bon, la brute et le truand"...).
Bref, "Fata Morgana" est une œuvre atypique qui pourrait en surprendre certains et plaire à d'autres. Le résultat est là mais l'ensemble reste prévisible.