Critique film
Publié le 03/05/2016 à 17:48 par Mehdi
Jeruzalem

6,5 /10
Deux américaines juives partent en vacances en Israël. Dans l'avion, elles rencontrent Kevin, un anthropologue fasciné par le mythe de l'apocalypse. Arrivées à Tel-Aviv, les deux amies changent leur projet, et suivent Kevin à Jérusalem. Commence pour eux trois une folle semaine entre découverte de l'histoire de la ville trois fois sainte, et des clubs le soir venu, sur les conseils d'Omar, le jeune patron de l'auberge qu'ils occupent. Mais bientôt le comportement des autochtones change, et au cours d'une nuit d'angoisse, l'impensable se produit.
Depuis quelques années, le genre horrifique use son modèle commercial basé sur le format Found Footage, démocratisé par "Le projet Blair witch" en 1999 déja, et "Jeruzalem" n'y coupe pas. Mais les frères Paz innovent cette fois-ci : en guise de caméra ils utilisent des google glasses, accessoires de nerd que porte la jeune actrice Danielle Jadelyn tout le long ou presque du film, ce qui en fait la voix off de celui-ci.
Le métrage débute par un prologue nous mettant en garde contre l'apocalypse, et on y apprend, avec déja un found footage tiré du web, que dans les années 70 des démons sont apparus à Jerusalem, qui est, selon la Bible, une des portes de l'enfer sur terre.
Justement Sarah et Rachel sont mises au parfum de cette vidéo par le biais de Kevin et ce, cinq minutes après leur rencontre ! Cela ne les empêche pas de le suivre dans la ville sainte/maudite, insouciantes qu'elles sont, tout comme arrivées sur place, ça ne les empêche pas de vouloir profiter des plaisirs locaux.
Les frères Paz réchauffent un peu ce que l'on a déja vu auparavant dans "Hostel", des occidentaux qui piétinent les coutumes locales pour s'enivrer dans des clubs faits pour eux. Dans ce rôle Yael Grobglas excelle. On aurait juste aimé que la caution "anti-blasphématoire" tenu par le rôle de Kevin soit mieux interprété par Yon Tumarkin, qui passe de l'occidental en goguette au mystique en transe en moins de deux minutes (dans les mines du roi Salomon). Cette interprétation poussive entache quelque peu l'envie louable des réalisateurs d'amener petit à petit le spectateur à angoisser, à se dire que quelque chose cloche dans le tableau. Il en va de même lors de la visite de la vieille ville, Omar leur guide répond à Kevin qui l'interroge sur l'existence d'une bâtisse d'où sortent des cris inhumains : "oh c'est là qu'on enferme les gens qui viennent à Jerusalem pour y découvrir ce que la Bible enseigne, et qui perdent la tête", et on comprend tout de suite que Kevin y fera un petit tour.
Dommage donc que ce scénario assez original, bien amené par moment, soit à trop de reprise parsemé de ces ficelles grosses comme des blasphèmes! Le guide arabe qui fait comprendre que les soldats israëliens n'ont rien à faire là, et que les deux qu'on voit à l'écran interviendront par la suite dans l'histoire.
Et quand l'horreur se déclenche (au bon timing), les événements ne s'enchaînent pas de la bonne façon, celle qui nous ferait frissonner. Certaines scènes nous font carrément pensé à "Rec", et l'on comprend l'admiration des frères Paz pour leur prédécesseur.
Mention encore à Yael Grobglas, et à son partenaire Tom Graziani ("Omar"), qui, à eux deux, constituent l'essentiel du jeu d'acteur propre à nous faire tressaillir (si peu toutefois).
Encore un clin d'oeil à un autre film ("World War Z") par le lieu de tournage, et le Z en rouge sur l'affiche. Effectivement, on croirait que la ville trois fois sainte accueille une horde de zombies.
L'utilisation des Google Glasses est bien sentie : nous autres Homo Connecticus se prêtons au jeu du road trip en mode je like tout ce qui bouge. Ce procédé apporte quelques inédits à la narration (un appel Skype en pleine panique, des reconnaissances faciales pour présenter les protagonistes par leur profil facebook).
Jeruzalem a tout d'un bon film d'horreur : un joli décor, de jolies filles, une histoire de mysticisme. Il renouvelle même en partie le found footage. Seulement, à trop vouloir expliquer ce qui arrive (et le prologue y est pour beaucoup), le principal attrait du genre, le sursaut, la peur, l'angoisse, l'épouvante, appelez ça comme vous voudrez, perd en consistance.
A l'arrivée, c'est une demie bonne surprise, mais cela reste un bon divertissement pour qui n'est pas un grand fan du genre.
Le métrage débute par un prologue nous mettant en garde contre l'apocalypse, et on y apprend, avec déja un found footage tiré du web, que dans les années 70 des démons sont apparus à Jerusalem, qui est, selon la Bible, une des portes de l'enfer sur terre.
Justement Sarah et Rachel sont mises au parfum de cette vidéo par le biais de Kevin et ce, cinq minutes après leur rencontre ! Cela ne les empêche pas de le suivre dans la ville sainte/maudite, insouciantes qu'elles sont, tout comme arrivées sur place, ça ne les empêche pas de vouloir profiter des plaisirs locaux.
Les frères Paz réchauffent un peu ce que l'on a déja vu auparavant dans "Hostel", des occidentaux qui piétinent les coutumes locales pour s'enivrer dans des clubs faits pour eux. Dans ce rôle Yael Grobglas excelle. On aurait juste aimé que la caution "anti-blasphématoire" tenu par le rôle de Kevin soit mieux interprété par Yon Tumarkin, qui passe de l'occidental en goguette au mystique en transe en moins de deux minutes (dans les mines du roi Salomon). Cette interprétation poussive entache quelque peu l'envie louable des réalisateurs d'amener petit à petit le spectateur à angoisser, à se dire que quelque chose cloche dans le tableau. Il en va de même lors de la visite de la vieille ville, Omar leur guide répond à Kevin qui l'interroge sur l'existence d'une bâtisse d'où sortent des cris inhumains : "oh c'est là qu'on enferme les gens qui viennent à Jerusalem pour y découvrir ce que la Bible enseigne, et qui perdent la tête", et on comprend tout de suite que Kevin y fera un petit tour.
Dommage donc que ce scénario assez original, bien amené par moment, soit à trop de reprise parsemé de ces ficelles grosses comme des blasphèmes! Le guide arabe qui fait comprendre que les soldats israëliens n'ont rien à faire là, et que les deux qu'on voit à l'écran interviendront par la suite dans l'histoire.
Et quand l'horreur se déclenche (au bon timing), les événements ne s'enchaînent pas de la bonne façon, celle qui nous ferait frissonner. Certaines scènes nous font carrément pensé à "Rec", et l'on comprend l'admiration des frères Paz pour leur prédécesseur.
Mention encore à Yael Grobglas, et à son partenaire Tom Graziani ("Omar"), qui, à eux deux, constituent l'essentiel du jeu d'acteur propre à nous faire tressaillir (si peu toutefois).
Encore un clin d'oeil à un autre film ("World War Z") par le lieu de tournage, et le Z en rouge sur l'affiche. Effectivement, on croirait que la ville trois fois sainte accueille une horde de zombies.
L'utilisation des Google Glasses est bien sentie : nous autres Homo Connecticus se prêtons au jeu du road trip en mode je like tout ce qui bouge. Ce procédé apporte quelques inédits à la narration (un appel Skype en pleine panique, des reconnaissances faciales pour présenter les protagonistes par leur profil facebook).
Jeruzalem a tout d'un bon film d'horreur : un joli décor, de jolies filles, une histoire de mysticisme. Il renouvelle même en partie le found footage. Seulement, à trop vouloir expliquer ce qui arrive (et le prologue y est pour beaucoup), le principal attrait du genre, le sursaut, la peur, l'angoisse, l'épouvante, appelez ça comme vous voudrez, perd en consistance.
A l'arrivée, c'est une demie bonne surprise, mais cela reste un bon divertissement pour qui n'est pas un grand fan du genre.



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