Au cours d’une dispute dans le jardin du château familial, Kathy Wildenbrück tue sa sœur Evelyn. Peu après, un étrange personnage vêtu de rouge assassine des proches de Kathy. Des témoins affirment avoir reconnu Evelyne qui est pourtant morte. Ceci serait la continuation de la malédiction qui touche la dynastie des Wildenbrück : tous les cent ans, la "Dame rouge" possèderait le corps d’un membre de la famille, l’obligeant ainsi à tuer sept personnes.
Un an à peine après son long métrage "L'Appel de la chair" et la même année que le western "Joe Dakota", le cinéaste italien Emilio Miraglia retrouve le genre du giallo en 1972 avec "La Dame Rouge Tua Sept Fois", un film dans la plus pure tradition du genre avec au programme meurtres bien sanglants, scénario alambiqué et femmes dévêtues...
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas le giallo, il s'agit selon les puristes (et Wikipédia) d'un genre de films principalement italien qui lorgne entre le cinéma policier, l'horreur et l'érotisme. Des cinéastes comme Dario Argento ou bien Mario Bava sont connus principalement pour avoir été les spécialistes du genre mais de nombreux cinéastes ont également approché ce genre tout particulier comme Emilio Miraglia qui nous propose ici un long métrage efficace et honorable qui respecte scrupuleusement les ingrédients classiques du giallo avec des séquences violentes et sadiques bien sanglantes, une mise en scène stylisée, un érotisme vulgaire et une musique... atypique. Bref, tout est réuni pour régaler les aficionados du genre. De plus, les décors sont soignés et collent parfaitement avec l'ambiance mystérieuse de l'intrigue et le casting, même s'il est dans l'ensemble composé d'inconnus, est convaincant.
En effet, pour le cast, on retiendra en particulier la présence de Barbara Bouchet ("La Longue Nuit de l'exorcisme"...), une habituée du cinéma bis, mais aussi de Ugo Pagliai ("Nuits rouges"...) et Marina Malfatti ("Black Killer"...).
En résumé, "La Dame Rouge Tua Sept Fois" est du pur giallo qui ravira très certainement les amateurs du genre.
