Critique film
Publié le 17/12/2024 à 11:16 par Grégory
La Montagne du Dieu Cannibale
6 /10
Accompagnée par son frère Arthur, Susan Stevenson arrive en Nouvelle Guinée et y organise une expédition afin de retrouver son mari disparu en pleine jungle. Elle obtient l’aide d’Edward Foster, un guide réputé. Ils vont devoir se rendre sur l’île de Roka où le mari de Susan était parti à la recherche de la mythique montagne Rarami, laquelle, selon les légendes, servirait de repère à la tribu cannibale des Pouka.
Réalisé en 1978 par Sergio Martino, "La Montagne du Dieu Cannibale" est un film d’aventures et d’horreur qui plonge ses personnages, ainsi que ses spectateurs, dans les recoins les plus sombres de la jungle. Connu pour ses giallos et son flair pour le cinéma de genre, Martino s’aventure ici dans le sous-genre controversé des films de cannibales, typique du cinéma bis italien des années 70. Si le film parvient parfois à captiver par son atmosphère oppressante et son audace visuelle, il reste prisonnier des excès et des stéréotypes de son époque.
L’histoire suit Susan Stevenson (incarnée par Ursula Andress), qui part à la recherche de son mari disparu au cœur d’une région sauvage de Nouvelle-Guinée. Accompagnée par son frère Arthur (Antonio Marsina) et un anthropologue expérimenté, Edward Foster (Stacy Keach), elle s’enfonce dans une jungle où les dangers se multiplient : une nature impitoyable, des tribus hostiles, et des secrets terrifiants enfouis dans les montagnes.
Le scénario est relativement simple et s’inscrit dans la lignée des récits d’aventures exotiques. Pourtant, il ne se contente pas d’explorer la survie face aux éléments : le film pousse l’audace en s’aventurant sur un terrain plus choquant, avec des séquences de violence explicite et une exploration des croyances primitives qui oscillent entre fascination et caricature. Ces choix narratifs divisent, car s’ils ajoutent du suspense, ils renforcent aussi des clichés problématiques sur les populations indigènes.
Martino excelle dans la mise en scène de la jungle, qui devient presque un personnage à part entière. Ses plans larges captent la majesté et la dangerosité de cet environnement sauvage, tandis que les scènes rapprochées renforcent l’impression d’enfermement et de suffocation. La photographie est souvent belle, saturée de couleurs vives qui contrastent avec la brutalité de certaines scènes.
Mais c’est aussi là que le film peut en rebuter plus d'un : la violence graphique est omniprésente, parfois au point de sembler gratuite. Certaines scènes, notamment celles impliquant des animaux, sont particulièrement dérangeantes, témoignant d’un manque de sensibilité qui ternit le spectacle. Ces excès visuels, bien que typiques du genre, risquent de rebuter les spectateurs les plus sensibles.
Ursula Andress, star internationale et icône des années 60 et 70, porte le film sur ses épaules. Son interprétation donne vie à Susan, un personnage partagé entre peur et détermination. Cependant, le scénario tend à enfermer son rôle dans des situations répétitives de vulnérabilité, ce qui limite son potentiel. Stacy Keach, de son côté, livre une performance solide mais discrète, servant davantage de guide narratif que de protagoniste pleinement développé.
Bref, "La Montagne du Dieu Cannibale" est typique de son époque : audacieux dans son approche visuelle, mais daté dans son traitement des thèmes et des personnages. Pour les amateurs de cinéma bis ou ceux qui s’intéressent aux curiosités du cinéma d’exploitation, il offre une expérience marquante – parfois fascinante, souvent inconfortable. Mais pour le spectateur contemporain, c’est un film qui peut sembler excessif et maladroit, un témoignage brut d’un style de cinéma révolu.
L’histoire suit Susan Stevenson (incarnée par Ursula Andress), qui part à la recherche de son mari disparu au cœur d’une région sauvage de Nouvelle-Guinée. Accompagnée par son frère Arthur (Antonio Marsina) et un anthropologue expérimenté, Edward Foster (Stacy Keach), elle s’enfonce dans une jungle où les dangers se multiplient : une nature impitoyable, des tribus hostiles, et des secrets terrifiants enfouis dans les montagnes.
Le scénario est relativement simple et s’inscrit dans la lignée des récits d’aventures exotiques. Pourtant, il ne se contente pas d’explorer la survie face aux éléments : le film pousse l’audace en s’aventurant sur un terrain plus choquant, avec des séquences de violence explicite et une exploration des croyances primitives qui oscillent entre fascination et caricature. Ces choix narratifs divisent, car s’ils ajoutent du suspense, ils renforcent aussi des clichés problématiques sur les populations indigènes.
Martino excelle dans la mise en scène de la jungle, qui devient presque un personnage à part entière. Ses plans larges captent la majesté et la dangerosité de cet environnement sauvage, tandis que les scènes rapprochées renforcent l’impression d’enfermement et de suffocation. La photographie est souvent belle, saturée de couleurs vives qui contrastent avec la brutalité de certaines scènes.
Mais c’est aussi là que le film peut en rebuter plus d'un : la violence graphique est omniprésente, parfois au point de sembler gratuite. Certaines scènes, notamment celles impliquant des animaux, sont particulièrement dérangeantes, témoignant d’un manque de sensibilité qui ternit le spectacle. Ces excès visuels, bien que typiques du genre, risquent de rebuter les spectateurs les plus sensibles.
Ursula Andress, star internationale et icône des années 60 et 70, porte le film sur ses épaules. Son interprétation donne vie à Susan, un personnage partagé entre peur et détermination. Cependant, le scénario tend à enfermer son rôle dans des situations répétitives de vulnérabilité, ce qui limite son potentiel. Stacy Keach, de son côté, livre une performance solide mais discrète, servant davantage de guide narratif que de protagoniste pleinement développé.
Bref, "La Montagne du Dieu Cannibale" est typique de son époque : audacieux dans son approche visuelle, mais daté dans son traitement des thèmes et des personnages. Pour les amateurs de cinéma bis ou ceux qui s’intéressent aux curiosités du cinéma d’exploitation, il offre une expérience marquante – parfois fascinante, souvent inconfortable. Mais pour le spectateur contemporain, c’est un film qui peut sembler excessif et maladroit, un témoignage brut d’un style de cinéma révolu.
VOUS AIMEREZ AUSSI :
RECOMMANDATIONS :
COMMENTAIRES :
Veuillez vous connecter afin d'écrire un commentaire
Se Connecter
0 commentaire