Critique film
Publié le 28/08/2025 à 12:30 par Grégory

Lake Mungo

Affiche
8,5 /10
Endeuillée par le disparition de leur fille une famille se retrouve confrontée à d'étranges événements paranormaux.
Il y a des films d’horreur qui cherchent à faire sursauter toutes les deux minutes, et puis il y a "Lake Mungo". Celui-ci, écrit et réalisé par Joel Anderson, prend son temps, chuchote au lieu de crier… et c’est justement ça qui glace le sang.

Le pitch est simple : une adolescente, Alice Palmer, se noie. Sa famille, bouleversée, commence à ressentir des phénomènes étranges autour de la maison. Le film adopte la forme d’un faux documentaire avec interviews, photos et vidéos "d’archives". Rien de spectaculaire à première vue, et pourtant, on se retrouve happé.

Ce qui frappe, c’est la manière dont le film fait travailler notre regard. On scrute chaque image comme si on participait à l’enquête, à l’affût du moindre détail suspect. Parfois on croit voir un fantôme, parfois non. Cette incertitude, c’est ce qui fait tout le sel du film : il installe une inquiétude sourde, qui colle à la peau longtemps après.

Mais "Lake Mungo", ce n’est pas qu’une histoire de revenants. C’est surtout un film sur le deuil. On ressent la douleur de la famille, leurs silences, leurs doutes. Chaque témoignage est chargé d’émotion, et on comprend vite que les véritables fantômes ne sont pas seulement dans les vidéos : ce sont les regrets, les secrets, les choses non dites qui hantent les vivants.

Ce mélange d’horreur et de mélancolie rend le film unique. Il ne cherche pas l’effet facile, il préfère nous faire réfléchir à la mémoire, à la perte, à ces traces que les disparus laissent derrière eux. Quand le générique tombe, on garde en tête certaines images – pas parce qu’elles étaient choquantes, mais parce qu’elles paraissaient trop réelles.

En fin de compte, "Lake Mungo" est un film qui ne se contente pas de faire peur. Il nous hante.
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