Destinée par son père au fermier Thomas, la jolie Anna est attirée par les lumières de Prague. Se souvenant que sa mère, venant de la ville, s’est suicidée de désespoir suite à la contrainte de devoir vivre à la campagne, elle décide de tenter sa chance dans la ville dorée. Elle va vite devenir la proie de son cousin Toni, un jeune dépravé, qui va lui faire subir déshonneur et souillure.
Réalisé en 1942 par Veit Harlan, "La Ville Dorée" est un film allemand qui fut le premier long métrage en couleur réalisé en Europe et avec un procédé européen, l'Agfacolor. Il est classifié dans le genre Heimatfilm, une caractéristique du cinéma sous le Troisième Reich. En effet, il s'agit d'un genre qui porte sur une histoire pittoresque et mettant en scène la campagne reculée avec des gens simples. Dans la même catégorie, on peut citer, parmi les plus connus, la série de films "Sissi" ou encore les films adaptés du roman "Heidi".
Il est évident que le film souhaite en mettre plein les yeux pour le plus grand plaisir de ses spectateurs avec une ville étincelante pleine de couleurs. D'ailleurs, je dois dire que son intérêt principal réside justement dans son aspect visuel où le cinéaste utilise au mieux le procédé de l'Agfacolor pour nous proposer des paysages et des décors magnifiques sublimés par la palette de couleurs. Pour ce qui est du scénario, je dois dire que l'intrigue manque un peu de rythme et les personnages sont trop peu développés.
Au casting, nous retrouvons Eugen Klöpfer ("Au bout du monde"...), Kristina Söderbaum ("L'Espion de Tokyo"...), Kurt Meisel ("L'Ivresse de la métamorphose"...), Annie Rosar ("La Fille de Capri"...), Rudolf Prack ("Toute une vie"...) et Paul Klinger ("L'Espion du Caire"...).
Bref, "La Ville Dorée" est un film classique dans son genre qui nous propose des décors magnifiques et une mise en scène soignée.