Le jour de l’anniversaire de sa fille, Rayford Steele (Nicolas Cage) est appelé d’urgence pour piloter un avion de ligne entre New-York et Londres. Pendant le vol, des passagers disparaissent mystérieusement. Rayford va devoir ramener l’avion à bon port et tenter de comprendre ce qui est arrivé, c’est alors qu’il apprend qu’un phénomène identique à eu lieu sur Terre : des millions de personnes ont disparues...
20 ans après sa dernière réalisation pour le cinéma ("Joshua Tree" avec Dolph Lundgren), Vic Armstrong (connu à Hollywood pour son métier de cascadeur) reprend la caméra pour diriger un remake/reboot de trois films pour la télévision réalisé par Vic Sarin au début des années 2000. Tirée d’une série de roman édité depuis le milieu des années 90, "Le Chaos" ("Left Behind" en V.O.) raconte l’histoire d’un pilote d’avion constatant la disparition soudaine de passagers pendant le vol. Au delà du film catastrophe, le long métrage est une interprétation d’une prophétie biblique décrivant la fin du monde et l’enlèvement des vrais croyants par Dieu vers le paradis.
Le scénario de "Le Chaos" reprend une trame classique des films catastrophes ; il nous présente une série de personnages qui vont se croiser ou être réunis par la force des événements. Ainsi, représentant la cellule familiale américaine typique, la famille de Rayford Steele se voit imploser de l’intérieur lorsque la mère, en découvrant un séisme à la télévision, croit y voir les prémisses de l’apocalypse sur Terre et devient une fervente catholique prête à tout pour convertir son entourage. Cela a pour effet d’éloigner ses proches et de provoquer des dissensions. Face aux cataclysmes et aux disparitions subites, tous les protagonistes vont devoir se remettre en question que ce soit au niveau de leur foi ou leur façon d’agir dans la vie.
Le huis clos de l’avion de ligne va permettre à Vic Armstrong de confronter les points de vue des passagers mais la caractérisation des personnages manque de subtilités et nous offre des clichés (musulmans terroristes, citations de la bible à tout instant...) qui gêne à l’immersion dans le film. Comme à son habitude, Nicolas Cage se démène autant qu'il peut derrière ses commandes pour rendre son personnage crédible et lui insuffler une vraie personnalité malgré un montage et une réalisation manquant de rythme et qui parvient difficilement à donner à "Left Behind" toute sa dimension apocalyptique.
Vic Armstrong traite son scénario au premier degré et ne laisse planer aucun doute sur la manifestation biblique qu’il met en scène dans ce film. On a donc affaire à un film ouvertement pro-chrétien qui met en avant les valeurs puritaines d’une Amérique encore sous le traumatisme post-11 septembre. Les fans de Nicolas Cage pourront au moins se satisfaire de retrouver leur acteur favori.