Deux jeunes routards américains David et Jack se lancent dans un voyage en Europe de plusieurs mois. Mais, alors qu'ils se trouvent au beau milieu d'une campagne anglaise désolée, les gens du pays les mettent en garde : "Restez sur la route, ne vous aventurez pas dans la lande" et "Attention à la Lune". Les deux garçons s'enfoncent pourtant dans l'obscurité, lorsqu'ils sont surpris par un hurlement terrifiant... Ils ne savent pas encore qu'ils sont traqués par une créature mythique et assoiffée de sang. Ceux qui succombent à ses blessures se transforment en morts-vivants, condamnés à errer sur la Terre pour l'éternité, mais un tout autre sort attend ceux qui survivent...
Je ne me souviens plus avec certitude si "Le Loup-garou de Londres" de John Landis est le premier long métrage de loups-garous que j'ai vu et qui m'a rendu fan du genre mais ce qui est certain c'est qu'il a grandement contribué à accroître mon intérêt incommensurable aux films de grosses bébêtes... Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il fait partie de mon TOP 10 des films de loups-garous que je vous invite grandement à consulter ici voir le dossier spécial. C'est en 1981 que le cinéaste américain John Landis, déjà connu pour avoir mis en scène les comédies cultes "Hamburger Film Sandwich" et "The Blues Brothers", écrit et réalise sa comédie d'épouvante "Le Loup-garou de Londres" basée sur l'histoire de deux jeunes voyageurs américains partis faire un voyage en Europe qui se voit confronté à une terrible créature pendant leur séjour en Angleterre dans une campagne isolée au cours d'une nuit de pleine lune...
Avec un sens aiguisé de la comédie noire, un zeste amusant de romance et une approche assumée de l'horreur bestiale où la chair et la sang sont légions, John Landis trouve le juste équilibre entre film d'horreur et comédie romantique pour un résultat tout simplement original et ô combien jouissif. Lorgnant parfois avec des scènes gore et violentes d'une redoutable efficacité (la scène où Jack assiste impuissant à la mort de toute sa famille par des loups-garous armés de mitraillettes, l'attaque du monstre au début du film...) tout en proposant également des scènes décalées ou simplement drôles (la séquence qui se déroule au cinéma où Jack, l'ami de David, fait les présentations...), l'intrigue rivalise d'inventivité et de finesse pour une oeuvre lycanthropique unique et mémorable. Saluons également l'excellent travail de Rick Baker (déjà à l'origine des effets spéciaux de "Gremlins 2", "Fantômes contre fantômes", "Men in Black"...) pour nous offrir non seulement quelques scènes impressionnantes pour l'année comme celle de la première transformation qui rivalise de créativité mais aussi un loup-garou convaincant et réaliste qui fait froid dans le dos.
Devant la caméra, le cinéaste a choisi deux jeunes acteurs à la filmographe quasi-débutante pour incarner les deux jeunes routards avec David Naughton ("Amityville - Darkforce"...) et Griffin Dunne ("Johnny dangerously"...). Ils sont tout deux excellents, leurs interprétations sonnent toujours justes et Griffin Dunne est inoubliable en mort-vivant... Notons aussi les présences de Jenny Agutter ("Chucky la poupée de sang"...), John Woodvine ("Les Hauts de Hurlevent"...), Brian Glover ("Alien 3"...) et la participation amicale de Frank Oz (célèbre marionnettiste pour "Le Muppet Show" et "1, rue Sésame " et co-réalisateur de "Dark Crystal" avec son ami de longue date Jim Henson).
En résumé, "Le Loup-garou de Londres" est, pour bien des raisons, une comédie horrifique culte, réalisée d'une main de maitre par un cinéaste de talent, qui propose à ses spectateurs avides de chair, de sang et de crocs un savoureux cocktail d'humour et d'horreur dans un divertissement lycanthropique efficace à la fois terrifiant et drôle qui vous fera hésiter à deux fois avant de vous balader seul pendant les nuits de pleine lune...
