1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre sorcier Gellert Grindelwald s'évade comme il l'avait promis et de façon spectaculaire. Réunissant de plus en plus de partisans, il est à l'origine d'attaque d'humains normaux par des sorciers et seul celui qu'il considérait autrefois comme un ami, Albus Dumbledore, semble capable de l'arrêter. Mais Dumbledore va devoir faire appel au seul sorcier ayant déjoué les plans de Grindelwald auparavant : son ancien élève Norbert Dragonneau. L'aventure qui les attend réunit Norbert avec Tina, Queenie et Jacob, mais cette mission va également tester la loyauté de chacun face aux nouveaux dangers qui se dressent sur leur chemin, dans un monde magique plus dangereux et divisé que jamais.
Dans cette suite des "Animaux fantastiques", "Les Crimes de Grindelwald" nous nous intéressons donc plus particulièrement à un problème qui scinde le monde sorcier : le mage Grindelwald. Emprisonné à la fin du premier opus, le sorcier s’échappe et tente de rallier le monde de la magie à sa cause : une suprématie des sorciers pour ne plus se cacher des non-mages.
Norbert Dragonneau, de retour dans cette suite, se retrouve au milieu de ce conflit malgré lui lorsque Dumbledore (rajeunit de quelques années) fait appel à lui pour stopper Grindelwald.
Le film ne s’embarrasse pas vraiment d’introduction. Le monde sorcier qui semblait déjà sous tension dans "Les Animaux Fantastiques" est en guerre intestine dans celui-ci. En effet, le monde de la magie est ici secoué par une poussée suprématiste dans ses rangs. L’évasion de Grindelwald, aidée par un espion, en interne nous le montre : il ne faut pas se fier aux apparences. Et c’est sur cela que toute l‘intrigue va se jouer.
Comme vous l’avez compris le grand méchant de cette nouvelle saga est donc Grindelwald, incarné à l'écran par Johnny Depp. Dans ses idées, le mage rappelle fortement celui dont on ne doit pas prononcer le nom AKA Voldemort dans Harry Potter.
Le premier tiers du film sera plutôt sympathique pour tous ceux qui ont aimé le premier opus. Nous y retrouvons tous les personnages déjà présents dans "Les Animaux Fantastiques" dont Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne), toujours à la recherche de nouvelles créatures à protéger. Cela nous permet aussi d’en apprendre davantage sur ses relations avec sa famille. Mais le film rentre très vite dans le vif du sujet en nous faisant partir sur les pistes de différents personnages éparpillés sur tout le globe : Paris, Londres et New York.
La plus grande force du film est sa photographie et les effets spéciaux qui permettent d‘utiliser tout l’univers magique et le potentiel des créatures fantastiques, qui encore une fois, sont extrêmement bien réussies et diversifiées. C’est avec le plus grand plaisir que nous retrouvons les Niffleurs en famille et le Botruc, Pikett. Mais de nouvelles créatures d’inspirations asiatiques et circassienne viennent faire leurs apparitions et élargir le bestiaire.
Malgré sa beauté le film n’échappe pas à la faiblesse et au manque de contrôle de son scénario qui créer un capharnaüm de personnages. Ne réussissant jamais à jongler de manière convaincante avec les quêtes de tous les personnages et manquant ainsi d’élever le récit au niveau épique que l’on attend. L’apparition de nouveaux personnages, telle que (j'ai un doute sur l'accord là. Mais normalement, on accorde avec le sujet placé avant) le premier amour de Norbert : Leta Lestrange (jouée brillamment par Zoë Kravitz) où Nagini (Claudia Kim), Nicolas Flamel et même Dumbledore (Jude Law), n’ont finalement qu’un intérêt anecdotique qui nous laisse un goût d’inachevé. Grindelwald, est lui aussi victime de cette écriture incomplète et à énormément de mal à paraître convaincant.
L’idée de jouer sur les retournements d’allégeances des personnages aurait pu être extrêmement intéressante, mais encore une fois ici le manque de subtilité dans l’écriture des personnages enraye tout le processus, le rendant ainsi peu surprenant et convaincant.
Malgré un casting très efficace et des personnages au fort potentiel, la magie n’opère pas et nous laisse face un film bourré de clins d’½il pour les fans d’Harry Potter sans arriver réellement à se détacher de son inspiration originelle. Là où le premier volet avait réussi à se trouver une identité propre et à allier l'introduction de nouveaux personnages attachants, ainsi que des créatures issues du monde magique, celui-ci n’arrive malheureusement à faire ni l’un ni l’autre. Heureusement la personnalité attachante sincère et authentique de Norbert Dragonneau arrive encore une fois à nous charmer.
On espère que le troisième volet sera relevé le niveau de cette saga plus que prometteuse.