Critique film
Publié le 24/07/2018 à 10h54 par Floriane
Mary et la Fleur de la Sorcière
7,5 /10

C'est l'été. Mary vient d'emménager chez sa grand-tante dans le village de Manoir Rouge. Dans la forêt voisine, elle découvre une fleur mystérieuse qui ne fleurit qu'une fois tous les 7 ans. On l'appelle la "fleur de la sorcière". Pour une nuit seulement, grâce à la fleur, Mary possédera des pouvoirs magiques et pourra entrer à Endor, l'école la plus renommée dans le monde de la magie, qui s'élève au-dessus du ciel, au-delà des nuages. Le secret de la fleur de la sorcière se révélera à elle petit à petit...

Passé assez inaperçu lors de sa sortie salles "Mary et la fleur de la sorcière" mérite pourtant que l'on s'y attarde. Adapté de l'auteure britannique Mary Stewart, le projet a été produit par les studios Ponoc, dont c'est le premier film, et réalisé par un ancien animateur de Ghibli, Hiromasa Yonebayashi.

Dès sa première séquence le film déploie un ton à la fois mélancolique et merveilleux, mais ne manquant pas d'humour. On pense forcément aux productions de Hayao Miyazaki dans le lien de l'intrigue avec la nature et le côté "étrange" de certains personnages, mais aussi à "Harry Potter" avec son école de magie. Mais ces références assumées n'écrasent pas le film. Il arrive à trouver son identité propre.

Yonebayashi utilise la forme scénaristique du récit initiatique pour mieux mettre en avant les peurs enfantines et le développement de son héroïne. En affrontant ses craintes et ses démons, Mary en apprendra plus sur ses origines et surtout, elle réussira à dépasser son mal-être malgré les défis que ce monde cruel et égoïste lui met sur son chemin.

En plus de son message de confiance en soi, "Mary et la fleur de la sorcière" contient une critique de la biotechnologie avec des manipulations scientifiques sur les animaux plutôt terrifiantes. Et bien que le film s'adresse principalement aux enfants, "Mary" contient des aspects narratifs sombres et complexes pour les plus jeunes, mais qui rend l'œuvre passionnante pour les plus grands. Mais le réalisateur n'oublie pas son jeune public avec une galerie de personnages drôles et attachants, comme un chat noir complètement blasé qui suit Mary tout au long de son aventure.

Avec ses animateurs issus des studios Ghibli, l'esthétique du film est une petite merveille. Que ce soit le travail sur les couleurs ou le design des personnages et autres décors, les détails de l'animation sont stupéfiants.

Premier film estampillé Studios Ponoc, "Mary et la fleur de la sorcière" est un film touchant sur la confiance en soi et sublime dans son animation.

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