Critique film
Publié le 07/01/2019 à 15h50 par Kévin Aubin
Mortal Engines
7,5 /10

Des centaines d’années après qu’un évènement apocalyptique a détruit la Terre, l’humanité s’est adaptée pour survivre en trouvant un nouveau mode de vie. Ainsi, de gigantesques villes mobiles errent sur Terre prenant sans pitié le pouvoir sur d’autres villes mobiles plus petites. Tom Natsworthy - originaire du niveau inférieur de la grande ville mobile de Londres – se bat pour sa propre survie après sa mauvaise rencontre avec la dangereuse fugitive Hester Shaw. Deux personnages que tout oppose, qui n’étaient pas destinés à se croiser, vont alors former une alliance hors du commun, destinée à bouleverser le futur.

Christian Rivers rencontre Peter Jackson à l'âge de dix-sept ans, et réalise les storyboards de tous ses films de ce dernier depuis "Braindead" en 1992. Il remporte l'Oscar des meilleurs effets visuels et le British Academy Film Award des meilleurs effets visuels pour son travail sur King Kong en 2005.

En 2018, il signe sa première réalisation avec "Mortal Engines", adapté du roman de Philip Reeve, Mécaniques fatales, publié en 2001. Nouvelle saga dystopique à sortir au cinéma, que vaut-elle vraiment ? Si les adaptations de romans pour adolescents teintés de SF sont nombreuses, voici qu'une nouvelle aventure pointe le bout de son nez sous la houlette de Peter Jackson, ici producteur du film. D'emblée, on sent son influence et son engagement où la démesure et le spectacle seront au rendez-vous. Et le moins que l'on puisse dire est que le spectateur n'est pas déçu de voir un blockbuster certes calibré mais avec une envie certaine de divertir en cette fin d'année. Le souffle épique et aventureux étant bien présent tout du long. L'histoire est assez riche peut-être un peu trop et déroule au delà de l'intrigue principal bon nombre de sous-intrigues plus ou moins bien traitées. Néanmoins, l'ensemble parvient à capter l'attention du spectateur grâce à une qualité visuelle époustouflante et des rebondissements parfaitement orchestrés. L'action envoie du lourd et offre des scènes dantesques rappelant les plus grands films d'aventure. Le seul bémol est que ces rappels à d'autres films peut paraître un peu trop appuyé et donc le film accuse des airs de déjà-vu. Passé cela, on ne s'ennuie pas une seule seconde dans ce divertissement de tous les instants.

Christian Rivers, fidèle acolyte de Peter Jackson sur deux de ses films, signe une réalisation typique d'un film de ce genre. La mise en scène est efficace avec quelques idées bien pensées, les décors sont très qualitatifs et invitent à l'aventure, la photographie joue principalement sur les tonalités qui viennent renforcer l'atmosphère poste-apocalyptique du métrage et la bande-son est de bonne facture.

L'héroïne du film est campée par une actrice quasi inconnue du public, Hera Hilmar. Premier grand rôle au cinéma, elle fait le job et compose une Hester Show combattive non sans une once de sensibilité. Sa notoriété va sûrement croître avec ce rôle. L'acteur Robert Sheehan, un peu plus connu du public, accompagne notre héroïne comme il se doit. Il compose un Tom Natsworthy volontaire qui passe bien à l'écran. Nous retrouvons également Hugo Weaving, bien connu du public, dans le rôle d'un homme ambivalent qu'il campe avec intérêt. Les nombreux seconds rôles ne sont pas en reste et arrivent à tirer leur épingle du jeu. Les personnages qu'ils composent sont pour le moins atypiques pour certains et sortent du lot.

Pour sa première réalisation, Christian Rivers signe un film d'aventure calibré à l'histoire qui se suit sans déplaisir et qui n'a rien à envier aux autres films du même genre. Du spectacle garanti servit par un casting convaincant.

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