Critique film
Publié le 13/03/2019 à 14h01 par Grégory
Mutafukaz
7 /10

Angelino est un jeune loser parmi tant d'autres à Dark Meat City, une mégalopole sans pitié sous le soleil de Californie. La journée, il livre des pizzas dans tous les recoins de la ville et la nuit, il squatte une chambre d'hôtel minable avec son coloc Vinz et une armada de cafards qui font désormais un peu partie de sa famille. À la suite d'un accident de scooter lorsque son chemin a croisé par inadvertance la divine Luna, une fille aux cheveux noir de jais, notre jeune lascar commence à souffrir de maux de tête et d'étranges hallucinations. Des hallucinations, vous avez dit ? Hmm, peut être pas... Pourchassé par des hommes en noir, Angelino n'a plus aucun doute : il est pris pour cible. Mais pourquoi lui ?

S'inspirant de sa propre bande dessinée, l'auteur français Guillaume Renard, surnommé "Run", réalise en collaboration avec Shoujirou Nishimi (il a travaillé en tant qu'animateur dans "Akira" et "Mind Game") le film d'animation "Mutafukaz" produit par Ankama Animations et confectionné par le studio 4°C, Avec une esthétique soigné et unique, des personnages hauts en couleurs et originaux mais aussi une bande originale dynamique.

Nous partons ainsi à la découverte de jeunes hommes au beau milieu d'une ville délabrée et sombre nommée Dark Meat City qui s'avère être en fait un hommage personnel à la ville de Los Angeles. Une ville que "Run" apprécie beaucoup et dont l'auteur s'est inspiré pour nous offrir une cité ténébreuse où la violence domine à chaque coin de rue. Au niveau du fond, l'histoire manque un peu d'originalité et de corps dans la la narration. En effet, réussir à adapter une bande dessinée avec un univers si étendu et dans un format si court, ce n'est pas chose aisée. De plus, les dialogues ont un language très familier pour attirer un public bien précis mais au final cela pourrait en dérouter certains... L'intrigue parvient tout de même à nous captiver grâce à de nombreux rebondissements et à la présence de quelques scènes parfaitement rythmées. Au niveau de la forme, les réalisateurs ont misé sur l'animation classique et non sur l'animation en images de synthèse. Le résultat est vraiment bluffant, une palette de couleurs bien choisies pour coller pleinement avec l'ambiance des séquences, des dessins soignés et une mise en scène de qualité. Notons aussi un univers musical riche avec une bande originale énergique co-composée par "The Toxic Avenger".

Pour ce qui est du casting, on notera les interprétations vocales de Orelsan et Gringe (le duo forme en 2013 le groupe musical "les Casseurs Flowters"), Kelly Marot ("Zombillénium"...) et Redouanne Harjane ("Comment c’est loin"...).

En résumé, "Mutafukaz" est un film d'animation atypique mais efficace à l'animation soignée qui malgré certes quelques défauts parvient sans problème à nous divertir.

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