Critique film
Publié le 23/05/2015 à 23h08 par Fred
New York Melody
6,5 /10

Tous deux passionnés par la musique, Gretta (keira Knightley) et Dave (Adam Levine) se retrouvent à New York suite a la signature de ce dernier dans une maison de disque. Leur route va se séparer lorsque Dave la quitte en chanson après être tombé amoureux de son attaché de presse lors d’une tournée. Gretta, seule et effondrée, décide de rentrer en Angleterre mais sa rencontre avec un producteur sur le déclin (Mark Ruffalo) va transformer son destin…

Malgré un synopsis et une affiche faisant penser à une énième comédie romantique, le véritable sujet de "New York Melody" ("Begin Again" en V.O.) est le rapport de chaque être à la musique. James Carney parvient à transformer la Grosse Pomme en un laboratoire musical où s’entrecroisent musiciens professionnels et artistes de rues. On peut apercevoir dans quasiment chaque plan du film un instrument de musique (en avant ou arrière plan). Lors d’une nuit d’ivresse, Dan, producteur sur le déclin, alcoolique et dépressif, va croiser le chemin de Gretta dans un bar. A travers les vapeurs éthyliques, il va avoir la vision du talent de la jeune artiste et du potentiel de ses compositions : une illumination musicale. Il décide de produire son album et va tout faire pour la convaincre.
A travers leur destin commun (la déception amoureuse, la solitude...) va naître une complicité musicale qui va transcender leur relation. Véritable point fort du film, le duo keira Knightley/Marc Ruffalo fonctionne parfaitement. Le contraste entre la jeune naïve et le vieux dinosaure de la musique procède de la véritable alchimie et permet au film de s’élever bien au delà de la simple comédie romantique. A travers la réalisation de James Carney, la ville de New York devient un studio à ciel ouvert où vont se confondre le destin de personnages authentiques, mus par une passion commune. On peut toujours relever quelques défauts, le film se perd quelquefois dans les poncifs de la comédie romantique ou les personnages trop clichés comme les dirigeants de la maison de disque ou encore Adam Levine (chanteur de "Marroon 5") qui semble parfois hors de propos.
Hymne à un New York fantasmé, ce film indépendant reste une belle réussite. Les quelques défauts étant largement compensés par une bande originale de qualité et un réalisateur qui croit profondément dans la rédemption par la musique et dans sa capacité à sublimer la réalité des rencontres, des lieux et des instants.

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