1976, un vol Air France de Tel Aviv pour Paris est détourné sur Entebbe, en Ouganda. Les faits qui s'y sont déroulés ont changé le cours de l'histoire.
Après avoir relaté le détournement du vol 93 lors des évènements tragiques du 11 septembre, le duo de producteurs Tim Bevan et Kate Solomon revient avec un nouveau projet sur le même thème : "Otages à Entebbe".
Le film relate les faits survenus lors de l'été 1976. Des terroristes d'origine palestinienne et allemande ont pris en otages 239 passagers pendant sept jours à l'aéroport d'Entebbe. Leur but ? Sensibiliser le monde sur la lutte du peuple palestinien face à Israël.
Avec un sujet aussi épineux qu'est le conflit Israélo-palestinien, le film réalisé par José Padilha ("Narcos") se devait d'être méticuleux dans ces choix narratifs, et surtout éviter de sombrer dans le manichéisme facile.
Sur ce point-là, le scénario écrit par Gregory Burke est très habile. Il jongle entre les différents points de vue pour bien expliquer les enjeux de chacun. Toutes ces convictions se rejoignent dans une scène d'assaut finale impressionnante dans son montage et qui arrive à nous émouvoir lors de son point culminant.
Et c'est d'ailleurs l'un des problèmes du film. A trop vouloir éviter de heurter tout le monde, "Otages à Entebbe" devient trop explicatif et froid. Certains parallèles sont même maladroits, comme celui de mêler un spectacle de danse à l'assaut final.
Heureusement le film peut compter sur son casting investi, Daniel Brühl, Rosamund Pike, Denis Ménochet et Eddie Marsan en tête. Leur prestation donne du c½ur à ce film un peu trop scolaire.
Par son sujet délicat "Otages à Entebbe" souffre de la distanciation de son traitement. Mais il reste intéressant dans sa reconstitution des événements et ses différences de points de vue
