Critique film
Publié le 12/12/2017 à 13h37 par Kévin Aubin
Sleepless
6 /10

Une grosse livraison de cocaïne destinée à la mafia est détournée. Vincent Downs et Sean Tip, deux flics de Las Vegas, sont rapidement suspectés. La police des polices les met sous pression. La mafia aussi. En kidnappant le fils de Downs, la mafia franchit la ligne blanche : blessé et traqué, Downs va devenir un adversaire brutal et impitoyable. Il est prêt à tout pour sauver son fils et il n’a qu’une nuit devant lui.

Baran bo Odar est un scénariste et cinéaste suisse. Il signe sa première réalisation en 2006 avec Sous le soleil, très remarqué au Festival du Studio de Hambourg et au Festival de Munich. En 2011 sort son second long-métrage, Il était une fois un meurtre auréolé du Prix du jury du Festival International du Film Policier de Beaune. Trois ans plus tard, il coécrit et réalise Who Am I : Kein System ist sicher, sélectionné au Festival International du film de Toronto.

En 2017, il fait sa première incursion dans le cinéma américain avec Sleepless, remake du film français Nuit Blanche sorti en 2011. Reprenant le scénario du film dont il s'inspire, le réalisateur signe une honnête série B qui se regarde sans déplaisir mais qui n'apporte pas grand-chose au genre. L'histoire est celle d'un flic infiltré qui va tenter en une nuit par tous les moyens de sauver son fils au prise avec des malfrats. Filmé en quasi huis-clos, le film déroule son histoire avec les ingrédients typiques du genre thriller/action. L'ensemble s'enchaîne sans accroc et sans surprise, avec des rebondissements convenus et un rythme qui pâtit du manque de scènes d'action. Sur 1h30 de temps, le film peine un peu à démarrer et enchaîne les poncifs du genre. On en vient même à se dire pourquoi ce film n'est pas sorti directement en vidéo. Pourtant tout n'est pas à jeter, les scènes d'action mêmes limitées sont bien orchestrées, l'atmosphère générale du film en pleine nuit est plutôt pas mal et dans le genre, le métrage reste un divertissement de bonne facture. Ce que l'on reproche est le manque de prise de risque et l'on préfèrera un bon Taken ou John Wick à titre de comparaison.

Derrière la caméra, et pour sa première incursion dans le cinéma américain, Baran bo Odar est efficace et va droit à l'essentiel. La mise en scène est nerveuse, les décors, en l'occurrence le bâtiment où se passe la plus grande partie du film, sont de bonne facture, la photographie très sombre participe à créer l'atmosphère quelque peu anxiogène du film et la bande-son offre son lot de sons typiques dans le genre actioner movie. Une réalisation simple et convaincante tout à fait honorable pour ce genre de film.

En tête d'affiche, on retrouve Jamie Foxx qui comme à son habitude est au top. Rien que pour lui, le film vaut le coup d'être vu. Pour l'accompagner, Michelle Monaghan apporte la touche féminine du film. En flic déterminée et droite dans ses bottes, elle joue son rôle comme il faut. De nombreux rôles secondaires viennent compléter le casting avec quelques acteurs plus ou moins connus du grand public. Le seul reproche que l'on peut faire vient du fait que les personnages, excepté celui de Vincent Downs campé par Jamie Foxx, sont mal exploités voire ne cherchent qu'à combler certains passages. Dommage car il y avait moyen d'offrir des rôles plus écrits à certains acteurs.

Pour sa nouvelle réalisation, Baran bo Odar signe un film d'action tout ce qu'il y a de plus classique lorgnant sur le DTV. Un honnête divertissement qui s'apprécie sur l'instant mais qui manque de consistance scénaristique et de scènes plus impactantes. Dans le genre on a vu mieux.

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