Depuis le fin fond de l’espace, l’extraterrestre Kronos est envoyé sur la Terre avec pour mission de rétablir l’ordre. Il s’installe à New York et devient un super héros. Il va avoir fort à faire en affrontant le Docteur Gulk, le chef d’une organisation secrète voulant dominer le monde.
A la fin des années 70 sort un film de super-héros qui rencontre un vif succès au box-office mondial, je pense naturellement au "Superman" de Richard Donner avec Christopher Reeve. Il en faut peu pour que le marché du cinéma bis italien s'empare de l'idée et propose à son tour des productions plus ou moins inspirées mais qui ont pourtant toutes un point commun c'est la piètre qualité des films en raison d'un budget tout petit comme "Superargo contre Diabolikus", "Satanik", "Captain Swing" ou encore "Jacula"... Ainsi, en 1979, le cinéaste Juan Piquer Simon, un grand habitué de la série B, décide de réaliser le long métrage "Supersonic Man", sa vision personnelle du film de super-héros qui aura hélas marqué peu de cinéphiles à condition d'être un amoureux du cinéma italien bis des années 70.
Car, oui, il faut être un amateur de série B pour apprécier à sa juste valeur cette petite production qui lorgne parfois sans le vouloir vers la parodie avec ses scènes complètement loufoques, ses effets spéciaux d'un autre âge, ses situations ridicules, son scénario prévisible, ses personnages hauts en couleurs et stéréotypés sans oublier son humour grandiloquent. Bref, avec son côté complètement décalé et ses effets carton-pâtes ou d'incrustations qui frisent souvent le ridicule, "Supersonic Man" est sans conteste une production du cinéma bis plutôt savoureuse grâce en partie à une intrigue bien rythmée et à son casting convaincant.
Devant la caméra, on notera d'ailleurs les présences d'Antonio Cantafora ("Baron vampire"...), Cameron Mitchell ("Terreur extraterrestre"...) qui n'hésite pas à en faire des tonnes pour notre plus grand plaisir dans le rôle du grand méchant Dr. Gulik, José Luis Ayestarán ("Tarzán y el tesoro Kawana"...) et Diana Polakov ("El pobrecito Draculín"...).
Bref, "Supersonic Man" est un film de série B plutôt sympathique à défaut d'être mémorable à condition d'apprécier comme il se doit ce genre de production.