Critique film
Publié le 07/07/2015 à 11h22 par Fred
Tomie Unlimited
7 /10

Tsukiko vit dans l’ombre de sa s½ur aînée, la belle et populaire Tomie, jusqu’à ce que sa mort survienne dans des circonstances horribles, marquant à jamais la jeune fille témoin du drame. Nuit après nuit, la jeune fille est alors réveillée par la même angoisse inexplicable et les mêmes visons horrifiques. Un an plus tard, alors que Tsukiko et ses parents célèbrent l’anniversaire de Tomie, qui aurait eu 18 ans, l’impensable se produit : la victime est de retour. Le cauchemar devient alors réalité.

Adaptation d'un célèbre manga de Itô Junji, la franchise, débutée en 1999, narre l'histoire de Tomie, jeune lycéenne populaire dont la beauté provoque la jalousie chez des autres jeunes filles de son âge et une telle emprise sur les garçons qu'elle séduit qu'ils préfèrent la mort plutôt que de la laisser partir.
Tomie a une telle influence sur les personnes de son entourage que même son décès ne peut la faire disparaître et elle finit toujours pas ressurgir.
Pour cette neuvième adaptation cinématographique, Noboru Iguchi choisit de reprendre l'histoire originelle et suit au plus près la trame du matériau qui inspire le film. "Tomie Unlimited", au delà d'une histoire de fantôme typique de la J-Horror, traite en toile de fond les relations sociales très codifiées dans les m½urs japonaises et du mal être qui en découle.
Le réalisateur va ainsi utiliser le retour de Tomie d'entre les morts pour mettre a mal la cellule familiale japonaise, parfaite de l’extérieur mais totalement dysfonctionnelle dans l'intimité. De la même façon, la relation entre les camarades de classe, apparaît beaucoup moins parfaite lorsque l’apparition de la non-morte va faire craquer le vernis social qui cache les véritables sentiments de chaque lycéen.
Les habitués du fameux studio Sushi Typhoon retrouveront les éléments qui ont fait la réputation de la marque grâce aux effets spéciaux de Yoshihiro Nishimura ("Tokyo Gore Police",...) : des CGI parfois cheap, la déformation de la chair et du corps par un élément extérieur et quelques geysers de sang bien gore.
Noboru Iguchi pointe du doigt les travers de la société japonaise tout en imprégnant son film de quelques moments de poésie absurde et sombre qui équilibre avec l'aspect gore et outrancier propre au label Sushi Typhoon.

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