Iran, de nos jours. Maryam, 22 ans, tue accidentellement son mari Nasser, 65 ans. Elle est condamnée à mort. La seule personne qui puisse la sauver est Mona, la fille de Nasser. Il suffirait que Mona accepte de pardonner Maryam en direct devant des millions de spectateurs, lors d'une émission de téléréalité. En Iran cette émission existe, elle a inspiré cette fiction.
Habitué aux réalisations de documentaires, c'est en 2012 que le cinéaste Massoud Bakhshi réalise son premier long métrage avec "Une famille respectable" qui lui valu d'ailleurs bien des soucis à cause de la description plutôt désavantageuse de l'Iran... Néanmoins, sept ans plus tard, le réalisateur nous invite une fois de plus en Iran avec "Yalda, la Nuit du Pardon" où il nous dévoile l'existence d'une émission de télé-réalité qui offre à certaines personnes responsables de la mort de quelqu'un le pardon d'un proche de la victime et éviter ainsi la peine capitale...
S'inspirant d'histoires vraies, le scénario s'intéresse ici à Maryam, une jeune femme qui tue accidentellement son mari et qui risque la mort. Pour l'éviter, elle doit participer à une émission de télé-réalité en faisant face à des millions de téléspectateurs et en espérant le pardon de la fille de la victime, Mona. L'histoire est captivante du début jusqu'à la fin, on s'attache rapidement aux personnages, surtout à Maryam, le suspense est de plus en plus soutenu et le dénouement final est vivement attendu... Le film met clairement à l'évidence un dispositif de justice bien différent des autres et continuellement rattaché à la religion.
Pour le cast, même si les acteurs sont peu connus ils n'en restent pas moins convaincants avec surtout Sadaf Asgari, Behnaz Jafari ("Une famille respectable"...), Babak Karimi ("Invasion"...) et Fereshteh Sadre Orafaee ("Café transit"...).
Bref, "Yalda, la Nuit du Pardon" est un long métrage poignant et captivant qui nous montre un peu plus la réalité iranienne.