A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Claire Randall, infirmière de guerre, part pour une seconde lune de miel avec son mari Franck sur les terres des ancêtres de ce dernier, au coeur de l'Ecosse. Lors d'une excursion sur les mystérieuses pierres de Craigh-Na-Dun, Claire touche la pierre centrale et se retrouve transportée en 1743, au coeur des conflits entre les Highlands révoltés et le royaume de Grande Bretagne...
Une histoire follement romanesque sur fond de violences historiques : on a l’impression de connaître un peu la chanson. Et pourtant, Outlander réussit le mélange des genres à la perfection, y ajoutant une touche de fantastique qui nous attire un peu plus dans cette histoire. Cette histoire, c’est celle de Claire, une jeune femme qui débarque deux cents ans avant son époque et qui doit survivre dans une Ecosse troublée par les hostilités et les prémices de la révolte Jacobite de 1745. C’est celle des Highlands et des guerriers écossais, fiers dans leurs convictions. C’est celle de deux jeunes gens que tout oppose – même leurs époques- mais qui vont petit à petit faire leur chemin l’un vers l’autre.
Alors oui, ça peut paraître déjà vu. Et pourtant, c’est bien plus que ça.
C’est à Sony Pictures Television, en partenariat avec la chaine câblée américaine Starz (concurrente de HBO et Showtime) que l’on doit cette nouvelle série historique, romanesque et un brin fantastique qui fait un carton aux Etats-Unis. Ronald D. Moore, à qui l’on doit "Battlestar Galactica" et "Star Trek", prend les commandes de cette adaptation des romans populaires de Diane Gabaldon et nous offre un voyage dans une Ecosse criante de vérité. Une absence notable d’effets spéciaux, des paysages magnifiques et des costumes splendides et un dialecte gaélique quasi omniprésent jouent beaucoup dans cette fresque qui nous transporte dans un voyage perpétuel tout au long des 16 épisodes.
Caitriona Balfe (nominée aux Golden Globes), dans un premier rôle principal à la télévision, joue à merveille une héroïne comme on en voit que trop peu. Le personnage de Claire nous offre de multiples facettes, tour à tour romantique, fière, têtue, combattante, déterminée à s’imposer dans une époque hostile où la femme n’a que peu de place. A ses côtés nous rencontrons Sam Heughan (notamment connu sur les planches britanniques) qui interprète un jeune et fougueux Highlander, James Fraser, qui va apprendre tout au long de la saison à communiquer sur bien des domaines avec la jeune femme. Le choc des époques et des cultures nous offrent quelques scènes savoureuses.
Face à ses deux personnages attachants, Tobias Menzies ("Rome", "Game of Thrones") nous offre un jeu d’acteur magnifique en prenant le double rôle du mari de Claire en 1945 et du Capitaine britannique Jack Randall, aussi horrible que fascinant. Quelques têtes familières au casting (Gary Lewis – "Billy Elliot", Graham McTavish – "Bilbo Le Hobbit") viennent soutenir les deux acteurs principaux, nouveaux sur le petit écran.
En plus des décors splendides et d’une bande son qui nous invite un peu plus au voyage, on peut saluer le rythme des épisodes qui ne s’essouffle pour ainsi dire jamais, nous maintenant dans l’histoire d’un bout à l’autre de la saison. Et si les deux derniers épisodes peuvent paraitre plus violents de par leur thème, ils ne nous font pas moins nous accrocher à ses personnages auxquels on s’est attaché. La deuxième saison est attendue avec une certaine impatience…