Test jeu vidéo
Publié le 20/11/2025 à 12:19 par Pikminouchon
Syberia

7,5 /10
PLATEFORME

POINT AND CLICK
C'est bien la première fois que nous avons la chance de tester un jeu dans une version console de salon ("flat") et sa version en réalité virtuelle (VR). On remercie donc l'éditeur Microïds de nous avoir fourni les deux éditions de Syberia, le double remake du fameux point'n click PC de 2002.
Conçue par le belge Benoît Sokal (également auteur de "l'Amerzone", un autre jeu d'aventure de l'époque...), la série Syberia (4 épisodes au total...) est ici rebootée dans une édition bicéphale, destinée à satisfaire 2 publics différents.
Dans l'ensemble, il s'agit d'un simple portage du jeu d'origine, mais remis au goût du jour avec des graphismes plus actuels. On conserve surtout les voix françaises de l'époque (la doubleuse de l'héroïne principale, Françoise Cadol, doublait également Lara Croft...) ainsi que toute l'histoire et toutes les énigmes (ou presque!) du soft d'origine. En somme, ce "Syberia", cru 2025, est une vraie petite madeleine de Proust pour tous ceux qui l'ont connu, il y a plus de 20 ans...
On retrouve donc avec émotion l'avocate américaine Kate Walker envoyée dans les alpes françaises pour gérer la succession d'Anna Voralberg, la fondatrice d'une étrange société fabricant des automates. Son fils Hans, seul héritier de la dynastie, est porté disparu et sa dernière trace mène tout droit en Sybérie : c'est le début d'une belle aventure, semée de puzzles, qui attend donc Kate et le joueur...
Passons rapidement sur la version PS5 : inutile de dire que ce n'est pas ce jeu qui poussera la PS5 dans ses retranchements et c'est tout à fait logique. Ce n'est qu'une version "Remastered", comme son nom l'indique, et non un remake. Pourtant, tout le jeu a été refait avec un moteur 3D en 60 fps et il faut reconnaître que c'est très propre, très joli et que ce travail met en valeur la singulière direction artistique de ce jeu d'aventure. On redécouvre le village de Valadilene (au tout début de l'histoire) avec une grande émotion ainsi que toute cette vision steam-punk qui avait séduit les joueurs en 2002. Le jeu est bien plus cinématique sur console que sa contre-partie en VR grâce à des mises en scènes, des cadrages fixes ou des travelings mais, dans les deux cas, l'intéraction avec les objets se fait de la même façon : un gros point blanc porte votre attention sur tout ce qui est utilisable, stockable ou manipulable. Un point'n Click moderne, qui ne dit pas son nom donc...
Concentrons-nous plutôt sur la version VR, exclusive aux Meta Quest 3 et 3S. Première chose qui étonne : les cinématiques en 3D précalculée sont d'époque (contrairement à leur refonte totale sur PS5) ! C'est pixellisé, moche, mais ça rappelle de bons souvenirs finalement... On peut même les visionner séparément dans un "théatre" dédié. Nostalgie, quand tu nous tiens...
Les graphismes reprennent donc le jeu d'origine en en réinterprétant totalement l'espace, le volume : on est véritablement immergé dans cet univers unique, comme seule la VR le permet ! Malheureusement, les graphismes sont très loin de ce qu'on a pu expérimenter sur PS5 (mais aussi des standards actuels sur le Quest, reconnaissons-le) avec des textures fades, en basse résolution... Dommage car les PNJ sont plutôt réussis ainsi que certains effets d'ambiance. Néanmoins, c'est un plaisir de naviguer dans cette architecture "Art Nouveau" nimbée de cette touche "Steam" vraiment unique. Les fans seront probablement aux anges.
Notons également pas mal d'aliasing : peut-être que l'application QGO parviendra à gommer et lisser tout ça ?
Même s'il s'agit d'un jeu d'aventure au rythme lent (merci les temps de chargement !) et plutôt relaxant, les développeurs ont offert différentes possibilités de déplacements, jusqu'à inclure la téléportation afin d'éviter la cinétose. On vous conseille d'ailleurs de l'adopter rapidement : Kate n'est pas des plus véloces ! Le système de rotation est quant à lui nettement moins satisfaisant avec un effet "vignette" désagréable : on espère qu'un patch améliorera cela. Et dans la série des choses à revoir, on citera les sous-titres impossibles à effacer (d'autant qu'ils chevauchent souvent le champ de vision du joueur !) ou l'impossibilité de s'agenouiller (pas toujours évident de saisir les objets au sol !)
Mais que ce soit en flat ou en VR, parcourir le monde de Syberia et son ambiance si particulière se révèle aussi intéressant que captivant, pendant la grosse quinzaine d'heures nécessaires à sa complétion ! Adaptant au public moderne l'interface et le confort de jeu, les développeurs ont réussi à redonner une nouvelle jeunesse à un titre devenu culte pour la qualité de son écriture et son histoire. Si la version PS5 a bénéficié d'un ravalement esthétique judicieux, la version VR sur Quest 3 est fatalement plus modeste graphiquement. Pourtant, c'est un plaisir et un étonnement de redécouvrir tous ces environnement en réalité virtuelle et de s'immerger dans cet univers quasi-onirique. Et puis, il faut bien avouer que l'annonce de cette version Quest 3 de "Syberia" était vraiment improbable, voire inespérée : on est bien content qu'elle existe, malgré ses réelles imperfections.
Intégralement doublé et traduit en français, avec ses nombreux casse-têtes variés et son histoire intéressante, "Syberia" compense ses défauts de jeunesse par une réalisation chatoyante sur PS5, davantage immersive sur Quest 3. Dans tous les cas, ce remaster reste conseillé aux plus curieux d'entre vous, en particulier à ceux qui l'ont parcouru à l'époque...
Note Globale : 7,5/10 sur PS5
6,5/10 sur Quest 3
Conçue par le belge Benoît Sokal (également auteur de "l'Amerzone", un autre jeu d'aventure de l'époque...), la série Syberia (4 épisodes au total...) est ici rebootée dans une édition bicéphale, destinée à satisfaire 2 publics différents.
Dans l'ensemble, il s'agit d'un simple portage du jeu d'origine, mais remis au goût du jour avec des graphismes plus actuels. On conserve surtout les voix françaises de l'époque (la doubleuse de l'héroïne principale, Françoise Cadol, doublait également Lara Croft...) ainsi que toute l'histoire et toutes les énigmes (ou presque!) du soft d'origine. En somme, ce "Syberia", cru 2025, est une vraie petite madeleine de Proust pour tous ceux qui l'ont connu, il y a plus de 20 ans...
On retrouve donc avec émotion l'avocate américaine Kate Walker envoyée dans les alpes françaises pour gérer la succession d'Anna Voralberg, la fondatrice d'une étrange société fabricant des automates. Son fils Hans, seul héritier de la dynastie, est porté disparu et sa dernière trace mène tout droit en Sybérie : c'est le début d'une belle aventure, semée de puzzles, qui attend donc Kate et le joueur...
Passons rapidement sur la version PS5 : inutile de dire que ce n'est pas ce jeu qui poussera la PS5 dans ses retranchements et c'est tout à fait logique. Ce n'est qu'une version "Remastered", comme son nom l'indique, et non un remake. Pourtant, tout le jeu a été refait avec un moteur 3D en 60 fps et il faut reconnaître que c'est très propre, très joli et que ce travail met en valeur la singulière direction artistique de ce jeu d'aventure. On redécouvre le village de Valadilene (au tout début de l'histoire) avec une grande émotion ainsi que toute cette vision steam-punk qui avait séduit les joueurs en 2002. Le jeu est bien plus cinématique sur console que sa contre-partie en VR grâce à des mises en scènes, des cadrages fixes ou des travelings mais, dans les deux cas, l'intéraction avec les objets se fait de la même façon : un gros point blanc porte votre attention sur tout ce qui est utilisable, stockable ou manipulable. Un point'n Click moderne, qui ne dit pas son nom donc...
Concentrons-nous plutôt sur la version VR, exclusive aux Meta Quest 3 et 3S. Première chose qui étonne : les cinématiques en 3D précalculée sont d'époque (contrairement à leur refonte totale sur PS5) ! C'est pixellisé, moche, mais ça rappelle de bons souvenirs finalement... On peut même les visionner séparément dans un "théatre" dédié. Nostalgie, quand tu nous tiens...
Les graphismes reprennent donc le jeu d'origine en en réinterprétant totalement l'espace, le volume : on est véritablement immergé dans cet univers unique, comme seule la VR le permet ! Malheureusement, les graphismes sont très loin de ce qu'on a pu expérimenter sur PS5 (mais aussi des standards actuels sur le Quest, reconnaissons-le) avec des textures fades, en basse résolution... Dommage car les PNJ sont plutôt réussis ainsi que certains effets d'ambiance. Néanmoins, c'est un plaisir de naviguer dans cette architecture "Art Nouveau" nimbée de cette touche "Steam" vraiment unique. Les fans seront probablement aux anges.
Notons également pas mal d'aliasing : peut-être que l'application QGO parviendra à gommer et lisser tout ça ?
Même s'il s'agit d'un jeu d'aventure au rythme lent (merci les temps de chargement !) et plutôt relaxant, les développeurs ont offert différentes possibilités de déplacements, jusqu'à inclure la téléportation afin d'éviter la cinétose. On vous conseille d'ailleurs de l'adopter rapidement : Kate n'est pas des plus véloces ! Le système de rotation est quant à lui nettement moins satisfaisant avec un effet "vignette" désagréable : on espère qu'un patch améliorera cela. Et dans la série des choses à revoir, on citera les sous-titres impossibles à effacer (d'autant qu'ils chevauchent souvent le champ de vision du joueur !) ou l'impossibilité de s'agenouiller (pas toujours évident de saisir les objets au sol !)
Mais que ce soit en flat ou en VR, parcourir le monde de Syberia et son ambiance si particulière se révèle aussi intéressant que captivant, pendant la grosse quinzaine d'heures nécessaires à sa complétion ! Adaptant au public moderne l'interface et le confort de jeu, les développeurs ont réussi à redonner une nouvelle jeunesse à un titre devenu culte pour la qualité de son écriture et son histoire. Si la version PS5 a bénéficié d'un ravalement esthétique judicieux, la version VR sur Quest 3 est fatalement plus modeste graphiquement. Pourtant, c'est un plaisir et un étonnement de redécouvrir tous ces environnement en réalité virtuelle et de s'immerger dans cet univers quasi-onirique. Et puis, il faut bien avouer que l'annonce de cette version Quest 3 de "Syberia" était vraiment improbable, voire inespérée : on est bien content qu'elle existe, malgré ses réelles imperfections.
Intégralement doublé et traduit en français, avec ses nombreux casse-têtes variés et son histoire intéressante, "Syberia" compense ses défauts de jeunesse par une réalisation chatoyante sur PS5, davantage immersive sur Quest 3. Dans tous les cas, ce remaster reste conseillé aux plus curieux d'entre vous, en particulier à ceux qui l'ont parcouru à l'époque...
Note Globale : 7,5/10 sur PS5
6,5/10 sur Quest 3



LES POINTS FORTS
+ Une jolie refonte graphique sur PS5
+ Une version Quest 3 improbable mais appréciable
+ Le jeu d'origine retranscrit et bien respecté
+ L'ambiance steam punk toujours unique
+ Les puzzles bien fichus et variés
+ Une VF intégrale de qualité
LES POINTS FAIBLES
- La version Quest 3 qui sent le petit budget quand même
- Les cinématiques d'époque sur Quest
- Une version VR qui pourrait être plus confortable à jouer...
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